Sans trop attendre, le mouvement palestinien Hamas a rejeté vendredi le décret fixant au 24 janvier 2010 les élections générales dans l'ensemble des territoires palestiniens occupés Prévues en 2009, les élections présidentielles et législatives palestiniennes n'auront lieu que le 24 janvier prochain. C'est le vendredi que le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a fixé la date de la tenue des deux scrutins. Le peuple palestinien est convoqué à des élections à El-Qods, en Cisjordanie et dans la bande de Ghaza. Elue pour un mandat de quatre ans en janvier 2006, l'actuelle législature arrive à terme le 25 janvier 2010. Elu en janvier 2005, le mandat du président Abbas devait expirer en janvier 2009 mais il a été prorogé par l'Autorité palestinienne d'un an aux termes d'une disposition de la loi électorale stipulant la tenue des scrutins législatif et présidentiel en même temps. Le mouvement Hamas, par la voix de son porte-parole, Fawzi Barhoum, a affirmé que le président Abbas n'est plus habilité à émettre de tels décrets puisque son mandat a expiré. Ces élections auraient pu être repoussées à la mi-2010 si les différentes factions palestiniennes s'étaient entendues sur un accord de réconciliation proposé par l'Egypte. La signature de cet accord de réconciliation, prévue pour le 26 octobre au Caire, a été repoussée à une date ultérieure. Si le Fatah du président Abbas a déjà signé le document et a annoncé l'avoir remis aux Egyptiens, le mouvement Hamas a chargé une délégation qui effectuera prochainement une visite à la capitale égyptienne. Lors de leur déplacement, les dirigeants du Hamas examineront les voies et moyens susceptibles de réaliser la réconciliation nationale. Pour sa part, le président palestinien a promis hier, devant les délégués du comité central de l'OLP, de poursuivre les efforts afin de parvenir à un accord de «réconciliation nationale». «Même si elle ne réussit pas maintenant, nous réessaierons car la réconciliation est dans l'intérêt du peuple palestinien», a ajouté le président Abbas. Concernant le rejet par Hamas des élections générales, M. Abbas a répondu qu'il était tenu de convoquer ces élections à la date prévue par la Loi fondamentale palestinienne. Le chef de l'Autorité palestinienne a accusé le Hamas d'avoir «fait échouer» une médiation de l'Egypte qui visait à la signature d'un accord de réconciliation interpalestinien.