La promotion de la production nationale et l'amélioration du pouvoir d'achat des Algériens, deux préoccupations du gouvernement algérien, ont fait l'objet de dispositions notifiées dans la mouture du projet de loi de finances adopté récemment par l'exécutif en Conseil des ministres tenu sous l'égide du président de la République. Un projet de loi auquel adhère l'Union des commerçants et artisans algériens (UgcAa) qui se félicite par le biais de son porte-parole, M. Boulanouar, de la consécration d'un montant de 1000 milliards de dinars pour le renforcement de la politique sociale mise de vigueur par l'Etat. De l'avis de M. Boulanouar, qui a animé hier un point de presse à Alger, le projet de loi de finances 2010 comprend aussi une omission qui est, selon lui, une revendication ancienne de l'Ugcaa. Elle se rapporte à la TVA qui demeure fixée à 17% applicable sur tous les produits commercialisés et dont aucune disposition allant dans le sens de sa révision à la baisse n'est contenue dans le projet de loi de finances 2010. Le porte-parole de l'UGCAA déplore ce constat et rappelle que l'union des commerçants à toujours réclamé une réduction de la TVA à hauteur de 10% uniquement des produits commercialisés. Dans son argumentaire, il dira que la baisse de la TVA entraînera non seulement celle des produits, mais aussi cette mesure sera à même de renforcer la lutte contre l'informel. Le conférencier s'exprimant au nom de l'UGCAA fait savoir en outre que l'union de commerçants attend à ce qu'il soit procédé à un rectificatif du projet de loi de finances 2010 allant dans le sens de la baisse de la TVA à 10%, et ce, une fois que ce projet sera soumis au débat à l'APN. Evoquant la flambée des prix des produits de consommation, le conférencier fera savoir qu'il s'agit là d'une augmentation qui trouve son explication dans la généralisation de l'informel, un domaine où, selon lui, les spéculateurs sont plus à l'aise quant à décider des prix à pratiquer sur le marché. Pour stopper la hausse exponentielle des prix des produits de consommation, l'UGCAA préconise de lutter contre l'informel, une politique gouvernementale où seront impliqués divers départements ministériels, notamment celui de l'intérieur et des collectivités locales, des finances, des PME et de l'artisanat, et de toute évidence celui du commerce. Sur un autre volet, le porte-parole de l'UGCAA conseille que le gouvernement algérien temporise son adhésion à l'OMC vu que notre pays est actuellement en position de faiblesse pour intégrer l'Organisation mondiale du commerce. Autre proposition faite par le porte-parole Boulanouar, celle où il recommande le retrait de l'Algérie de l'Union pour la Méditerranée (UPM) vu, qu'à ses yeux, il s'agit là d'un projet qui n'a rien rapporté au pays.