Mauvaise nouvelle pour les fumeurs : la future approbation du projet de loi de finances 2010 aura une répercussion directe sur le tabac dont les prix vont connaître une augmentation. La taxe va passer de 6 à 8 DA. Selon le texte de ce projet de loi, qui a été approuvé récemment par le Conseil des ministres et qui sera débattu très prochainement par les deux chambres parlementaires, soit par l'APN et le Conseil de la nation, l'entrée en vigueur de la nouvelle tarification est prévue à partir du mois de janvier prochain. Concernant l'augmentation de la taxe sur les prix du tabac et de la chique, elle passera de 6 à 8 DA. Cependant, cette augmentation a été répartie en plusieurs parts. 6 DA de la totalité du prix seront versés au fonds de régulation des recettes. Un autre dinar sera destiné à la Caisse nationale des assurances sociales (Cnas). Quant au dinar restant, il sera versé à la caisse de solidarité. Dans l'attente de la concrétisation de cette hausse du prix du tabac, certains buralistes ont déjà annoncé la couleur, surtout au niveau de la capitale, et ce, en se permettant de procéder, au début du mois en cours, à une hausse des prix incompréhensible pour les consommateurs. Les spécialistes de l'activité commerciale l'ont qualifiée à ce moment d'«une augmentation officieuse». Un avant-goût avant de la revue à la hausse officielle des prix par la loi de finances 2010. Une hausse de 10% par les buralistes Des buralistes se sont permis de fixer la hausse à 10% sur certaines marques, et ce, dans l'unique objectif de se faire une marge bénéficiaire plus importante. A titre d'exemple, des cigarettes locales ont été augmentées de 10 à 20 DA. Même les marques étrangères n'ont pas été épargnée puisque le décalage est de 20 à 40 DA. C'est dire que tous les coups sont permis pour se faire plus d'argent aux dépens d'une clientèle qui n'a pas d'autre solution que de payer n'importe quel prix. Signalons que la loi de finances 2010 prévoit une marge d'augmentation de 5%. La SNTA attend du nouveau Pour sa part, la Société nationale des tabacs et allumettes (SNTA) reste dans l'attente de l'entrée en application de la loi de finances 2010 qui décidera de la hausse des prix du tabac. Comme l'a fait savoir dernièrement le président du directoire de la SNTA, Ahmed Madjour : «Si l'augmentation aura lieu, nous n'avons qu'à nous soumettre aux décisions du gouvernement.» En réaction à ces hausses appliquées par les commerçants, la SNTA désavoue ces rumeurs et condamne d'une façon catégorique ces actions d'augmentation observées par les vendeurs car, selon elle, «ce sont les spéculateurs qui sont derrière ces actes».