«La loi de finances complémentaire 2009 nous impose une action d'assainissement concernant l'importation du livre et la matière première pour sa production», a affirmé Rachid Hadj Nacer, directeur du livre au ministère de la Culture. Le même responsable a indiqué que le Sila va se recentrer désormais sur la valeur culturelle et éditoriale du livre. «Des mesures et prérogatives sont prises et ce, par rapport à l'article 69 de la loi de finances complémentaire relatif au crédit documentaire. Des négociations sont entamées, dans ce cadre, avec les importateurs de livres ainsi que les éditeurs», a déclaré hier M. Hadj Nacer, dans une émission de la Chaîne III. M. Hadj Nacer a ajouté qu'une politique est en cours d'élaboration qui bénéficiera aux éditeurs, partant du fait que la politique actuelle du livre ne favorise pas les conditions d'accès au livre. «Je crois que les éditeurs vont bénéficier de ces nouvelles mesures», a-t-il souligné, ajoutant que ces derniers devraient témoigner des mesures prises en leur faveur. Toutefois, «il reste beaucoup à faire», selon l'orateur. Dans ce cadre, une action axée autour du développement de la lecture est envisagée. Cette démarche, entamée en collaboration avec le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, consiste en la mise en place de bibliothèques dans toutes les communes du pays. Un cahier des charges est élaboré, dans ce cadre, par le ministère de la Culture. «Nous sommes actuellement en train de réaliser certaines bibliothèques», a précisé l'orateur. Une liste des livres interdits au Sila Afin d'éviter les erreurs commises les années précédentes où on a vu interdire certains titres durant la tenue du salon du livre. Durant cette 14e édition, inaugurée hier, des dispositions ont été prises pour interdire les ouvrages dont le contenu porte sur le terrorisme ou les valeurs morales qui ne correspondent pas aux nôtres. Une commission a été mise en place dans ce cadre. Par ailleurs, plus de 200 éditeurs sont soutenus par le ministère de la Culture qui a participé à l'édition de plus de 1260 titres. Cette opération a débuté en 2007 lors de la manifestation «Alger capitale de la culture arabe». Concernant l'année 2008-2009, plus de 900 titres ont été déjà édités, a précisé M. Hadj Nacer. Ces livres, payés aux éditeurs, ont été distribués au profit des participants étrangers du festival Panafricain. «Actuellement, a conclu l'orateur, nous avons environ 2500 titres.»