Une séance a été consacrée, jeudi dernier, au palais Zirout Youcef, aux réponses des représentants du gouvernement aux questions de membres du Conseil de la nation. Parmi ces questions, figuraient la remise des diplômes universitaires aux licenciés, le déroulement des concours de recrutement dans le secteur de l'éducation, le renforcement de la police des eaux, la non-déclaration des travailleurs auprès de la sécurité sociale. Répondant à une question portant sur les attestations provisoires remises aux universitaires au lieu des diplômes définitifs, notamment après la graduation (magistère et doctorat), le ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Rachid Harraoubia, a mis l'accent sur la remise des diplômes «à la demande» des diplômés de différents paliers de l'enseignement supérieur, rappelant qu'en 2008 des diplômes de post-graduation ont été remis à ceux en ayant fait la demande. Le ministre n'a pas manqué de souligner l'aspect «laborieux» pour l'élaboration de ces diplômes qui demande du temps, vu que l'Office national des publications universitaires est la seule entreprise qualifiée pour imprimer ces derniers. Quant aux diplômés des années précédentes qui n'ont pas eu jusqu'à présent leur diplôme final, le ministre a souligné que toutes les dispositions ont été prises pour faciliter la remise de ces documents aux concernés. M. Harraoubia a rappelé, par ailleurs, que le nombre de diplômés universitaires a atteint en 2008 les 141 000, alors qu'il ne dépassait pas les 65 000 en 1999. Grippe A dans les écoles : Benbouzid rassurant En réponse à la préoccupation d'un membre du Conseil de la nation sur l'organisation des concours dans le secteur de l'éducation, M. Benbouzid a fait part de son mécontentement quant à la manière dont se sont déroulés les concours prévus initialement avant la fin de l'année scolaire précédente. Cet état de fait, a dit le ministre, lui a causé personnellement plusieurs problèmes et a conduit à des situations difficiles en raison des procédures bureaucratiques qui aggravent la situation. M. Benbouzid a affirmé, par ailleurs, que le nombre de cas de grippe A confirmés en milieu scolaire est de trois élèves scolarisés à Beni Saf, précisant que le cas suspecté dans l'établissement scolaire de Bouamama (Alger) n'était pas atteint du virus H1N1, selon les informations reçues jeudi matin de l'Institut Pasteur. Le ministre a rassuré les parents d'élèves sur le fait que les médecins relevant du secteur de l'éducation et de la santé publique suivent de près les écoles à travers l'ensemble du territoire national, afin d'éviter la propagation de la maladie, rappelant qu'en cas de confirmation d'un cas de grippe A en milieu scolaire, les unités de diagnostic et de suivi procèdent à l'application de ce qui a déjà été convenu avec le ministère de la Santé. Tripartite : entre novembre et décembre probablement Rappelant que le nombre des travailleurs non déclarés a reculé de 27 à 16,50%, selon les statistiques officielles, le ministre du Travail, de l'emploi et de la sécurité sociale, Tayeb Louh, a affirmé que cette amélioration revient aux efforts de l'Etat en matière de renforcement du contrôle par l'élargissement des prérogatives des inspections du travail. Le ministre a jugé que la lutte contre la non-déclaration des travailleurs auprès de la sécurité sociale ne relève pas seulement des autorités. Il s'agit d'une action qui concerne, également, toutes les institutions et tous les individus à tous les niveaux. Il a insisté, également, sur le rôle des organisations syndicales en matière de protection des droits des travailleurs garantis par la loi. Le ministre a ajouté que dans notre pays le phénomène est plus courant dans les entreprises privées qui emploient moins de 10 travailleurs, rappelant les réformes introduites pour freiner cette situation. Tayeb Louh a annoncé, par ailleurs, que la réunion de la prochaine tripartite se tiendra avant la mi-décembre prochain, plus précisément à la fin novembre ou durant la première quinzaine de décembre. Il a ajouté qu'il y a deux jours de cela, les partenaires socio-économiques ont reçu une correspondance du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, au sujet de la tripartite et des sujets que le gouvernement désire aborder lors de cette réunion. M. Louh a précisé que la correspondance en question mentionne deux phases de la tenue de la tripartite, et que celle-ci abordera plusieurs sujets, en particulier le dossier annoncé par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, sur le SNMG et celui posé par les partenaires sur les mutualités sociales. L'autre dossier est relatif à l'évaluation du pacte national économique et social au plan des mécanismes, des objectifs et des perspectives, selon le ministre qui a ajouté que les partenaires socio-économiques pourront proposer d'autres dossiers. Hydraulique : renforcement de la police des eaux Le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, a déclaré de son côté que 438 nouveaux agents seront recrutés par la police des eaux l'année prochaine, dont 161 assureront la mission de la police des eaux. Des ingénieurs en hydraulique assurant le rôle de «policiers des eaux» seront également recrutés, selon le ministre, qui a précisé que cette fonction demande des moyens appréciables. «La police des eaux est constituée d'agents auxquels le législateur n'a pas accordé la qualité de la police judiciaire, ce qui explique le retard enregistré dans l'installation de ce corps au niveau national», a-t-il souligné, rappelant que la structure de la police des eaux est répartie sur trois grades ; celui d'inspecteur, d'inspecteur principal et d'inspecteur de division. Les opérations de contrôle des biens publics de l'hydraulique sont menées en collaboration avec les services de la gendarmerie nationale et la police, selon M. Sellal, qui a précisé que la police des eaux est le seul organisme qui assure la protection et le contrôle des biens en question.