C'est dans un contexte un peu tendu que le 1er secrétaire national du FFS, Karim Tabbou, s'est rendu hier dans la ville des Genêts pour superviser l'élection des commissions statutaires du parti et du conseil fédéral, conformément aux résolutions du quatrième congrès du parti. La rencontre s'est déroulée au siège du parti, sis au centre-ville. Fardi de Bouaziz a été élu, à la majorité, à la tête de la fédération de Tizi Ouzou. Dans un verbe qui lui est connu, Tabbou dira qu' «aujourd'hui encore, le pays ne connaît pas de vie publique. Aujourd'hui encore, les militants des droits de l'homme, des militants associatifs, des journalistes, des syndicalistes, des militants politiques sont réprimés, emprisonnés pour leurs activités politiques et civiles. Des militants subissent des interdictions professionnelles. Aujourd'hui encore, on censure les livres». Au sujet de la tornade qui vient de secouer le parti suite à la démission collective de cinq élus, dont le P/APC de Tadmaït et 23 autres militants, le 1er secrétaire du FFS dira que «ceux qui veulent applaudir les dirigeants du pays n'ont qu'à rallier leurs partis et autres organisations satellites qui tournent autour du pouvoir en place». Le parti d'Aït Ahmed dans la tourmente ? Depuis quelques jours, la tension monte au sein des structures locales du parti qui risque ainsi d'en pâtir dans les semaines à venir. Suite aux sanctions prises par le conseil national de médiation et de règlement des conflits du plus vieux parti de l'opposition à l'encontre du président de l'APC de Tadmaït portant sur le retrait de confiance et l'inéligibilité au nom du parti aux élections et autres représentations politiques, le concerné, en l'occurrence Hamaïdi Hocine, et 23 des élus locaux de l'APC de Tadmaït ont démissionné du parti. Dans un document rendu public, les militants ont fait part de leur démissionnaire, ils ont exprimé, avec des mots au vitriol, leur consternation face aux sanctions et les mesures disciplinaires jugées très sévères à leur encontre et ce malgré les excuses, repentance et recours auprès des commissions compétentes. Par-là même, les signataires ont annoncé leur démission collective du parti tout en dégageant leurs responsabilités quant aux conséquences prévisibles qui peuvent surgir au sein de la commune qui porteront du coup un préjudice au parti, d'autant que cette région est réputée pour être l'un des plus importants fiefs du parti d'Aït Ahmed. Toutefois, les signataires ont exhorté les hauts responsables du parti à revoir les sanctions et à reconsidérer cette affaire sous un autre angle. Par ailleurs, dans une autre dernière déclaration, les élus et militants de l'APC de Tadmaït, ont tiré à boulets rouges sur les hauts responsables du parti d'Aït Ahmed qu'ils ont qualifiés «d'aventuriers et de tireurs d'élites» et tout particulièrement le premier secrétaire Tabbou traité de tous les mots. Il est assimilé par les démissionnaires à quelqu'un qui est «ravagé de rancune, d'hypocrisie et de mensonge», tout en signalons que le parti se retrouve «otage de visions irréalistes et mêmes ridicules». En outre, ils expriment le leur ras-le-bol de la situation politique du parti sous la direction actuelle qu'ils qualifient de «Tabou et cie», les élus démissionnaires, ont tenu à signifier leur refus de cautionner une stratégie aussi criminellement planifiée pour assassiner le FFS.