Nous venons d'apprendre que les élus parlementaires des deux chambres nationales, au nombre de 18 à Sétif, ont sollicité le wali pour l'organisation d'un cycle de rencontres avec les directeurs de l'exécutif. C'est ainsi que députés et sénateurs ont retenu le premier samedi du mois afin d'interpeller les chefs de l'exécutif sur des questions ayant traits aux préoccupations des citoyens lors de leurs rencontres mensuelles en présence du wali de Sétif. L'initiative des élus du peuple semble sous-tendue par l'activité intense enregistrée ces derniers temps par la presse écrite locale sur les problèmes ayant trait aux perturbations de la rentrée scolaire, à l'attribution des logements, à l'investissement, à la passation des marchés entre l'administration et les opérateurs privés, ainsi qu'aux derniers procès traités par le tribunal de Sétif sur les détournements de deniers publics. Ce qui explique donc leur volonté de retour sur la scène après une absence qui remonte à la période de l'achèvement de la campagne électorale des législatives de mai 2007 au cours de laquelle ils avaient exprimé leur volonté d'obéir à la vision gouvernementale de rapprochement des préoccupations des citoyens et de la réception de leurs doléances. Pour rappel, les résultats des législatives du mois de mai de l'année 2007 ont mis au jour la réticence de la population vis-à-vis de la désignation des représentants du peuple à l'issu des résultats enregistrés lors du scrutin marqué d'ailleurs par une large abstention, ce qui explique aussi le sentiment de dépit de la population face aux engagements et promesses des députés et sénateurs non honorés. D'aucuns ne contestent alors la rupture du travail de proximité avec les citoyens et la coupure des contacts permanents avec les populations.