Deux centres intermédiaires de soins pour toxicomanes, en cours de réalisation à Constantine, seront réceptionnés «avant fin 2009 à El Khroub», pour le premier, et «courant 2010 à Ali Mendjeli», a indiqué le directeur de la santé et de la population (DSP). Dr Mohamed Nacer Damèche a rappelé que ces structures spécialisées prendront en charge, «en amont et en aval», les problèmes de la drogue en milieu juvénile et «s'emploieront à libérer définitivement les patients de cette addiction». Une fois opérationnels, ces centres, inscrits dans le cadre d'un plan d'action national lancé par le ministère de tutelle pour prendre en charge des toxicomanes, accueilleront principalement les jeunes des quartiers populaires où le risque de «déviance juvénile» est plus important, a-t-il ajouté. Bien que le phénomène de consommation des drogues et de toxicomanie soit relativement récent en Algérie, l'Etat a pris ses dispositions, en parallèle, pour faire face aux facteurs de risques, comme «la structure de la population, la position géographique et le redéploiement des réseaux de trafiquants de drogues vers le continent africain, notre pays étant un carrefour ouvert sur toute l'Afrique et l'Europe», a souligné le DSP. Les déperditions scolaires, le chômage et les mutations socioéconomiques et culturelles que vit le pays constituent une «véritable problématique» dans le domaine de la toxicomanie et rendent les jeunes désœuvrés «plus vulnérables quant à la consommation de ce poison très nocif, voire mortel». Néanmoins, a ajouté Dr Damèche, «la guérison et l'abstinence définitive des toxicomanes et des jeunes inconscients qui s'adonnent à la drogue restent tributaires de leur motivation et de leur prise en charge psychologique, sociale et familiale pour faciliter leur réintégration sociale, culturelle et professionnelle après leur cure au niveau de ces infrastructures, déjà opérationnelles à travers certaines régions de l'est, du centre et de l'ouest du pays».