L'entraîneur des sélections nationales A' et olympique, Abdelhak Benchikha, croit dur comme fer à la qualification des poulains de Rabah Saâdane au Mondial 2010. «Moi, je suis optimiste et confiant. L'EN se qualifiera inchallah au Mondial sud-africain. On a un staff technique compétent et intelligent, sous la conduite de cheikh Saâdane, et des joueurs valables. Ces derniers doivent vivre pleinement et à fond le match du 14 novembre qui se jouera, à mon avis, sur de petits détails que Saâdane ne négligera pas, vu sa grande expérience. Même si on ne se qualifie pas, on aura gagné une équipe. Le noyau de cette sélection sera encore là lors des éliminatoires du Mondial 2014», nous a affirmé Abdelhak Benchikha, en marge de la conférence de presse qu'il a animée hier matin à l'hôtel Mercure, à l'occasion du second stage de l'EN A' qui se prépare pour les éliminatoires du second CHAN (championnat d'Afrique des nations) 2011 qu'abritera le Soudan. Benchikha semble déterminé à redorer le blason du joueur local et lui redonner la confiance. «Je compte faire une révolution. Je vais revaloriser le joueur du cru et régler cette crise de confiance envers le produit local. Les joueurs locaux ont délaissé le projet sportif en préférant l'argent et je vais changer cette mentalité. J'ai déjà secoué les joueurs et titillé leur sensibilité lors du premier stage. Je vais leur redonner le moral et la confiance», lance celui que les Tunisiens ont surnommé le général. «Je vais combattre les contrats d'un an» «Je vais aussi combattre les contrats d'un an que je considère comme le cancer des clubs. C'est un fléau qui est en train de tuer notre football. Ce n'est pas normal que des joueurs de 20 ans pensent déjà à l'argent en exigeant eux aussi des contrats de courte durée. Je ne cesserai pas de les sensibiliser pour qu'ils privilégient l'aspect sportif», ajoute l'ex-driver du Club Africain, déterminé à miser également sur le produit local au niveau de l'EN olympique, appelée à prendre part aux éliminatoires des JO 2012. «Je veux construire quelque chose ici et ramener les meilleurs émigrés. Il me sera difficile de miser sur les jeunes évoluant à l'étranger étant donné que les matches de l'EN olympique ne coïncident pas avec des dates Fifa. Ces jeunes risquent d'être bloqués par leurs clubs, bien que le président de la FAF soit disposé à payer ces clubs pour bénéficier des services de ces joueurs. Je compte énormément sur l'aide des entraîneurs de nos clubs qui sont en train de jouer un jeu malsain en ce moment en accordant peu de temps de jeu pour les jeunes de 20 ans après que la FAF leur ait recommandé d'aligner deux jeunes au minimum par match. Si on aligne un jeune pour quelques poignées de secondes de peur de représailles de la part de la fédération, on va le briser. C'est une honte», souligne Benchikha, décidé à honorer comme il se doit le contrat de performance qu'il a signé avec la FAF.