L'ancien journaliste Abdelmalek Ouasti, décédé vendredi à Oran à l'âge de 66 ans, a été accompagné hier à sa dernière demeure par une foule nombreuse de parents, de proches et d'amis. Le défunt a été inhumé au cimetière de Sid El Bachir, à quelques encablures de la résidence familiale, à la sortie Est d'Oran. Moudjahid dévoué corps et âme pour son pays, Abdelmalek Ouasti laisse chez ses anciens compagnons et collègues le souvenir d'un moudjahid et d'un journaliste modeste, exemplaire, intègre, loyal, désintéressé, entre autres qualificatifs clamés par les présents à la cérémonie funèbre. Ses qualités tant professionnelles qu'humaines resteront gravées dans la mémoire de la corporation journalistique, fortement représentée à l'enterrement. Né en 1943 à M'sirda, dans la wilaya de Tlemcen, le défunt avait rejoint les rangs de l'ALN à 16 ans, avant d'intégrer le corps de la Gendarmerie nationale à l'indépendance. Après un bref passage dans cette institution sécuritaire, il embrasse une carrière de journaliste, entamée d'abord à El Djomhouria (ex-La République) puis à l'agence Algérie presse service (APS). Plus qu'un homme de plume, Abdelmalek Ouasti se distinguait surtout par son dynamisme militant et mobilisateur, ayant soutenu par ses écrits le droit à l'autodétermination des mouvements de libération dans le monde. Sa passion pour le reportage l'avait également amené à effectuer plusieurs missions dans des zones de conflit, tels l'Afghanistan et l'Irak. Après sa retraite, Abdelmalek Ouasti avait choisi de mettre son expérience à la disposition des jeunes qui avaient opté pour cette vocation dès les années 1990. Infatigable, il contribuait aux côtés de ses jeunes collègues avec des chroniques quotidiennes qui mettaient en relief notamment son amour pour le pays et son rejet de tout ce qui allait à l'encontre des valeurs patriotiques. Il avait créé son propre journal régional auquel il a donné le logo Le Patriote pour réaffirmer son attachement indéfectible au processus d'édification de l'Etat de droit. Abdelmalek Ouasti fut également l'auteur d'un livre autobiographique, Le Démineur, zone opérationnelle nord, paru en 1983.