Après les autorisations accordées par le Conseil de la monnaie et du crédit au courant du second semestre 2009, les principaux établissements bancaires et financiers en activité sur la place d'Alger s'adaptent aux nouvelles exigences, à savoir le relèvement du niveau du capital minimum de manière à disposer de fonds propre de base suffisants. Cette adaptation reflète l'intérêt accordé désormais au marché algérien, en dépit du fait de la suppression des crédits à la consommation en juillet dernier. Des enseignes internationales attendent le feu vert des autorités monétaires pour investir en Algérie, où le taux de bancarisation est vu comme un indice de la potentialité du secteur La Banque d'Algérie a rendu publique dans un communiqué la liste des banques et établissements financiers qui se sont adaptés au nouveau cadre réglementaire portant sur le relèvement substantiel du capital minimum (de 2,5 milliards de DA à 10 milliards de DA pour les banques et 0,5 milliard de DA à 3,5 milliards de DA pour les établissements financiers), promulgué en 2008. Un délai de 12 mois avait été accordé aux opérateurs du secteur bancaire afin de s'y conformer. Il s'agit d'une liste comprenant pratiquement toutes les banques et entités en activité en Algérie. Housing Bank, Citibank, Al Salam Bank, Gulf Bank, BNP Paribas El Djazair, Natixis, HSBC, Fransabank, Arab Bank PLC, Arab Banking Corporation, Trust Bank, Banque Al Baraka, Calyon et Société Générale ont revu à la hausse leurs fonds propres. La banque britannique HSBC a même dépassé le seuil exigé par la Banque d'Algérie en procédant à l'augmentation du capital de 3,3 à 11,3 milliards de dinars. Nouvellement installée, cette banque dirigée par un DG algérien, Rachid Sekkak, ancien cadre du secteur bancaire algérien, veut étendre ses services et ouvrir de nouvelles agences à travers le pays. Quant aux établissements financiers, la liste rendue publique par la Banque centrale comprend la Société de refinancement hypothécaire (Sofinance), l'établissement Cetelem, Magreb Leasing Algérie, ainsi que Arab Leasing Corporation. La filiale BNP Paribas en Algérie, Cetelem a décidé de continuer ses activités après des rumeurs sur sa décision de retrait à la suite de la suppression du crédit à la consommation, une activité qui constitué son propre portefeuille. Pour les professionnels du secteur, l'adaptation aux nouvelles exigences de fonds propres est un élément important de la stratégie de renforcement de la solidité et de la stabilité du système bancaire en Algérie. Quant aux banques et établissements financiers à capitaux publics, ils avaient déjà un niveau de capital supérieur au niveau capital minimum requis. La Banque d'Algérie a précisé, par ailleurs, que le processus de transformation de la CNMA banque est en cours.