Dans le cadre d'une action soutenue d'amélioration de l'évaluation, de la gestion et de la maîtrise des risques de crédit pour accompagner l'augmentation du capital des banques et établissements financiers enregistrée cette année, la Banque d'Algérie (BA) mettra en place un nouveau système de notation bancaire. Ce système qui sera mis en œuvre en 2010, sera con-forme aux standards internationaux, dans le but de renforcer la supervision bancaire, a indiqué dans une note, la banque d'Algérie, mardi dernier. Il est à relever que l'augmentation du capital des banques a été appuyée par l'assainissement additionnel des crédits non performants dans les portefeuilles des banques publiques liés aux entreprises publiques. Dans ce contexte, la B.A. estime que «malgré le fait que le secteur bancaire et financier algérien n'ait pas été affecté directement par la crise financière internationale, le renforcement de sa solidité est un objectif permanent des autorités monétaires et de supervision». La note de la B.A. rappelle que, l'ordonnance n° 03-11 d'août 2003 relative à la monnaie et au crédit lui donne de larges prérogatives en matière de stabilité financière. Ainsi en vertu de cette ordonnance la B.A. a initié plusieurs actions, pour consolider davantage la stabilité et la solidité financière des banques et établissements financiers durant l'exercice 2008-2009. Elle a également procédé au développement des instruments de surveillance macro-prudentielle sous forme de suivi des banques par les indicateurs de solidité du système bancaire, indicateurs synthétiques portant sur le niveau des fonds propres (ratio de solvabilité), les crédits distribués par nature et maturité, leur classement et le niveau de provisionnement des créances non-performantes. Parmi les indicateurs qui font partie d'une surveillance régulière, figure le ratio de solvabilité global qui est passé de 12,85% en 2007 à 16,54% en 2008. De son côté, le Conseil de la monnaie et du crédit a promulgué, en décembre 2008, le nouveau cadre réglementaire portant sur le relèvement substantiel du capital minimum des banques (de 2,5 milliards de DA à 10 milliards de DA), et établissements financiers (0,5 milliard de DA à 3,5 milliards de DA) jugé nécessaire pour leur permettre de faire face aux risques bancaires, y compris les risques systémiques. Après les autorisations accordées par le Conseil de la monnaie et du crédit au second semestre 2009, l'ensemble des institutions concernées est en voie de compléter ce processus de mise à niveau du capital minimum, respectant le délai de douze mois accordé aux banques et établissements financiers pour se conformer à ces nouvelles exigences en matière de fonds propre de base. Il s'agit là d'un élément important de la stratégie de renforcement de la solidité et de la stabilité du système bancaire en Algérie. Les banques et établissements financiers à capitaux publics avaient déjà un niveau de capital supérieur au niveau capital minimum requis, selon la B.A. qui précise que le processus de transformation de la CNMA Banque est en cours.