Le manque de compétition risque d'être un sérieux handicap pour certains cadres de l'équipe nationale lors de la phase finale de la CAN en Angola, à l'image du défenseur central Antar Yahia qui n'a plus rejoué depuis le match barrage contre l'Egypte, le 18 novembre dernier à Khartoum. L'artisan de la qualification des Verts au Mondial 2010 et bourreau des Pharaons à Oum Dormane est au repos dans ce club allemand de Bochum. Il est ménagé jusqu'à son rétablissement total de sa blessure qui s'est réveillée lors du choc contre les Egyptiens, ce qui l'avait contraint, rappelle-t-on, à céder sa place à Samir Zaoui. Son absence s'est fait ressentir au sein de la défense de Bochum qui vient d'être humilié par le Bayern (5-1), samedi lors de la 16e journée du Championnat d'Allemagne. Même si sa participation à la CAN n'est pas compromise, Yahia ne sera pas en possession de toutes ses capacités. Idem pour nombre de pièces maîtresses de l'EN qui chauffent le banc dans leurs clubs employeurs. Ziani, Belhadj, Meghni remplaçants dans leurs clubs L'on peut citer notamment le latéral gauche, Nadir Belhadj, l'attaquant Kamel Ghilas et les deux milieux offensifs, Mourad Meghni et Karim Ziani. Si ces deux derniers sont incorporés régulièrement en cours de jeu par leurs coaches à la Lazio de Rome et à Wolfsburg, les deux premiers jouent rarement et se retrouvent constamment sur la touche. Belhadj songe sérieusement d'ailleurs à changer de club cet hiver pour avoir du temps de jeu. «Les joueurs qui sont susceptibles d'aller à la Coupe du monde sont souvent titulaires et moi je suis confiné sur le banc de touche. Je n'ai pas envie d'arriver au Mondial sans matches dans les jambes. Il est dans mon intérêt d'aller chercher du temps de jeu ailleurs», a-t-il expliqué, conscient que sa situation actuelle à Portsmouth risque fort de lui porter préjudice sur le plan technique. Même le sélectionneur national, Rabah Saâdane, devrait être préoccupé par le sort des cadres de l'EN, surtout qu'il n'a pas programmé de matchs de préparation avant la CAN, contrairement aux adversaires des Verts.