La dernière session de formation pour l'année 2009 organisée hier par l'opérateur de téléphonie mobile en Algérie au niveau de l'Institut Nedjma, sis à Tixeraïne, a été exclusivement consacrée au marché de la téléphonie mobile en Algérie et son évolution, depuis l'introduction en 2000 du premier investisseur égyptien en Algérie, en l'occurrence Orascom Télécom Algérie (OTA). Expert et ancien conseiller du ministre du secteur des télécommunications jusqu'en 2004, Ahmed Hamoui a estimé que «le marché est caractérisé par des avancées appréciables et des retards préjudiciables aux pays et aux opérateurs». Selon lui, la réussite de Djezzy est liée aux facilitations accordées par l'Etat algérien, notamment la mise à sa disposition de tous les moyens et les équipements nécessaires, et ce, à cause de la forte demande enregistrée en cette période (3 millions en téléphonie fixe et 9000 sur la téléphonie mobile) qu'Algérie Télécom ne pouvait pas satisfaire. L'évolution s'est faite sans grand respect de la réglementation en vigueur. L'expert a laissé entendre que l'octroi d'une seule licence de téléphonie mobile, lors de l'ouverture du marché des télécommunications, a été une erreur stratégique, eu égard aux conséquences néfastes que cela a eu sur la concurrence entre les opérateurs de téléphonie. M. Hamoui a toutefois évoqué les progrès réalisés dans le secteur, notamment le taux de pénétration qui se situe autour de 85%, soit un nombre d'abonnés supérieur à 29 millions et qui certainement clôturera l'année 2009 autour de 30 millions d'abonnés. Retards observés dans la régulation du marché Pour les retards observés, M. Hamoui a signalé l'incapacité des dispositifs existants d'assurer à l'ARPT la maîtrise du marché. Citons à titre d'exemple l'article n°14 non respecté en date du 24 avril 2007 portant encadrement des tarifs de l'opérateur dominant. M. Hamoui a évoqué, par ailleurs, le retard enregistré dans le déploiement de la technologie 3G et 3G+, qui pénalise les grandes entreprises et qui freine l'évolution du marché. Pour finir, l'invité de Nedjma a parlé des exigences de la régulation du marché, qui débute en 2010, et qui devra être marquée dès le départ par la volonté de l'Etat de mettre en place les conditions réelles, notamment l'équilibre de la part des marchés.