Amar Tou, ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, a effectué hier une visite au siège de Wataniya Télécom Algérie. René Patoine, directeur général, a souligné l'impact positif de l'entrée de Nedjma dans le panorama de la téléphonie mobile en Algérie avec l'introduction de standards innovants et la baisse conséquente des tarifs des communications et des services qui ont rendu le téléphone mobile accessible à de plus larges couches de la population. Nedjma a fait baisser le prix de la carte SIM jusqu'à 70%, les tarifs du prépayé jusqu'à 50%, tandis que les communications vers l'international ont été rendues jusqu'à 80% moins chères que celles du réseau fixe (Algérie Télécom). L'investissement de l'opérateur a atteint 44 milliards de dinars. Il emploie 800 salariés, a installé 402 BTS (antennes relais) et 3 commutateurs et a atteint au 31 décembre 2004 le nombre de 287 000 abonnés. En 2005, Nedjma compte inaugurer l'institut de formation et de développement des ressources humaines à Chéraga, avoir un million d'abonnés avant la fin de l'année et être présent dans les 48 wilayas ainsi que le lancement de nouveaux produits et services. L'opérateur a annoncé aussi « un investissement additionnel de 30 milliards de dinars, l'introduction de la notion de qualité totale, l'évolution du GSM vers la technologie EDGE, déjà disponible sur son réseau ». Les terminaux compatibles des abonnés peuvent migrer vers le EDGE avec les mêmes tarifs que le GPRS. Les responsables de Nedjma se disent « intéressés par l'UMTS » (téléphonie de 3e génération), mais il y a encore beaucoup à faire avant d'arriver à ce stade. La télédensité du téléphone mobile n'est que de 15%. L'Algérie ne vendra une licence UMTS qu'en 2007. Nedjma veut essentiellement asseoir sa réputation d'opérateur multimédia croyant que le marché algérien est mature dans ce domaine. Selon les statistiques fournies par l'opérateur, plus de 25% des abonnés sont équipés d'un mobile multimédia utilisant le MMS tandis que 35% naviguent sur Nedjma Net. Le ministre, comme à son habitude, a tenu à faire quelques commentaires devant des journalistes. Selon lui, « la tendance lourde doit conduire inéluctablement vers un niveau très bas du prix de la puce, sinon à la gratuité de la puce. La compétition va s'accentuer à plusieurs niveaux car la puce ne constitue pas un facteur de compétition. La source financière permanente d'un opérateur est les appels téléphoniques ».