Interrogé sur la campagne de vaccination dans le milieu scolaire, le ministre de l'Education nationale a affirmé, jeudi à l'APN, en marge d'une séance plénière consacrée aux questions orales, que «le programme de vaccination contre la grippe A/H1N1 dans le milieu scolaire se fera conjointement avec la commission présidée par le ministère de la Santé». Actuellement, précise-t-il, «il y a un travail de prévention et de sensibilisation qui se fait au niveau de tous les établissements scolaires». Dans ce cadre, il a ajouté que «le premier cours de la reprise portera sur la prévention contre cette grippe», tout en précisant que «la vaccination des élèves n'est pas obligatoire». Le ministre a indiqué, par ailleurs, que le dossier des indemnités tant réclamé par les enseignants devait être remis jeudi au Premier ministre. Selon les déclarations de Benbouzid, «aucune mesure n'a été décidée jusqu'à présent pour un éventuel report de la date du baccalauréat prévu pour le 13 juin prochain, soit le jour du premier match de notre équipe nationale de football en Afrique du Sud en prévision du premier tour de la coupe du monde 2010. A une question sur les revendications des enseignants contractuels qui ont été exclus de leur poste et n'ont pas eu le droit au concours de recrutement, Benbouzid, rien qu'en entendant le mot contractuel, a manifesté son ire. «Il faut comprendre une fois pour toutes qu'il n'y a pas de problème avec les contractuels. Ces enseignants n'ont aucune relation avec les établissements scolaires puisque leur contrat est terminé», a-t-il répondu furieusement. «Tous les établissements amiantés éliminés» Sur un autre plan, Boubekeur Benbouzid a affirmé que son secteur avait totalement éliminé les établissements éducatifs amiantés à travers tout le territoire national. Répondant à la question d'un député, il a précisé que «sur instruction du président de la République, il a été décidé l'élimination totale des établissements éducatifs amiantés, en raison de la dangerosité de cette matière pour la santé des élèves, y compris dans la wilaya de Djelfa qui compte six établissements amiantés, soit deux par palier». Le ministre a souligné avoir personnellement adressé des correspondances en début d'année scolaire aux walis concernés, dont celui de Djelfa, en vue de procéder au transfert des élèves des établissements amiantés vers d'autres structures, jusqu'à la finalisation des travaux de réalisation des nouvelles structures éducatives. Evoquant le programme sectoriel 2010 pour Djelfa, Benbouzid a rappelé que cette wilaya devrait bénéficier de quatre nouveaux lycées, quatre nouveaux CEM et vingt nouvelles écoles primaires, outre l'extension de 40 salles de cours. «Un intérêt particulier a été accordé à la wilaya de Djelfa en raison des mauvais résultats scolaires qui y sont enregistrés chaque année», a-t-il indiqué. Le ministre a annoncé également l'élimination totale des constructions en préfabriqué dans la wilaya de Chlef et d'une partie de celles situées dans la wilaya de Aïn Defla, installées après le séisme de 1980, affirmant que 8 milliards de dinars ont été consacrés à cette opération. Un décret exécutif pour lutter contre la violence scolaire Abordant la question de la violence en milieu scolaire, Benbouzid a indiqué qu'un décret exécutif élaboré par son département pour la lutte contre ce phénomène se trouvait actuellement au niveau du secrétariat général du gouvernement. Selon une étude réalisée par son département, le taux de violence en milieu scolaire en Algérie était stable durant la période 2000-2004 avant de baisser durant l'année scolaire 2005-2006. Il a rappelé que la violence exercée par les enseignants et l'administration scolaire contre les élèves était de moins de 1% par rapport aux autres types de violence, un taux faible par rapport au nombre d'élèves, a-t-il considéré.