La date du baccalauréat sera-t-elle maintenue ou y aura-t-il un éventuel réaménagement en raison de la Coupe du monde qui coïncide cette année avec cette épreuve importante dans le cursus des élèves ? Pour l'heure, cette question est au stade de la réflexion. « Les syndicats et les parents d'élèves ont saisi le ministère pour nous demander d'avancer ou de reporter la date de cet examen. Nous sommes en train d'étudier cette possibilité, mais pour le moment nous n'avons encore rien décidé, car nul n'ignore que le bac est un examen que l'on prépare six mois à l'avance », a rétorqué M. Benbouzid en marge d'une séance plénière à l'Assemblée, consacrée aux interrogations orales. Si le département de Benbouzid opte pour un changement de la date, cela implique un chamboulement de tous les cours. S'agissant de la vaccination contre la grippe A(H1N1), le ministre a estimé que l'acte de vaccination n'est pas obligatoire et de ce fait, les élèves ne seront vaccinés que sur autorisation de leurs parents. « Lorsque la commission chargée de cette opération nous donnera le feu vert, nous informerons les parents qui décideront de faire vacciner ou non leur progéniture », a précisé l'invité de l'APN. Concernant les préoccupations des députés, l'un s'est interrogé sur la problématique de l'amiante et l'autre sur la violence dans le milieu scolaire. Sur ce dernier point, le ministre a rappelé que le phénomène de la violence en milieu scolaire est un fait avéré mais qui n'est pas propre à l'Algérie. Pour lutter contre ce fléau, il a indiqué qu'un décret exécutif élaboré par son département se trouve actuellement au niveau du secrétariat général du gouvernement. Illustrant ses propos par des chiffres, M. Benbouzid a expliqué à l'adresse des députés qu'une étude menée par son ministère fait ressortir que le taux de violence en milieu scolaire en Algérie était stable durant la période 2000-2004 avant de baisser durant l'année scolaire 2005-2006. Il a soutenu que la violence exercée par les enseignants et l'administration scolaire contre les élèves était de moins de 1% par rapport aux autres types de violence, un taux, de l'avis de l'orateur, faible par rapport au nombre d'élèves. M. Benbouzid, qui a également rappelé que la violence en milieu scolaire touchait l'ensemble des pays dans le monde (30% dans les pays arabes, 35% en Europe et 65% aux Etats-Unis), a indiqué que le ministère avait pris une série de mesures, dont la création de la commission nationale de lutte contre la violence en milieu scolaire. Pour ce qui est du problème de l'amiante, le premier responsable du secteur, très convaincu, a affirmé que son département avait totalement éradiqué les structures éducatives amiantées à travers le territoire national. Tentant de convaincre le député auteur de la question, le ministre a précisé que sur instruction du premier magistrat du pays, il a été décidé de procéder à l'élimination totale des écoles amiantées, en raison de la dangerosité de cette matière sur la santé des élèves, y compris dans la wilaya de Djelfa, qui en compte (deux par palier). Ces établissements se trouvent dans les régions de Souk El Rahba, de Bouterfis (deux écoles primaires), de Sebkhaoui et de Hamdi Belkacem (deux CEM), et deux lycées au chef-lieu de wilaya Le ministre a précisé avoir personnellement adressé des correspondances, en début d'année scolaire, aux walis concernés, dont celui de Djelfa, en vue de procéder au transfert des élèves des établissements amiantés vers d'autres structures éducatives programmées pour la région. Selon M. Benbouzid, un « intérêt particulier est accordé à la wilaya de Djelfa », en raison des mauvais résultats scolaires qui y sont enregistrés chaque année. L'orateur a souligné plus loin l'élimination de toutes les constructions en préfabriqué, installées après le séisme de 1980, dans la wilaya de Chlef et de celles situées dans la wilaya de Aïn Defla, affirmant que 8 milliards de dinars ont été consacrés à cette opération, laquelle a duré cinq ans. Sur un autre chapitre portant sur la justice, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Belaïz, a déclaré en réponse à une question d'un député que l'entrée en fonction des nouvelles cours de justice prêtes était tributaire de la disponibilité de magistrats compétents et jouissant d'une expérience de 12 années minimum. L'élu s'est interrogé sur le non-fonctionnement de la cour de justice de la wilaya d'El Oued, bien qu'elle soit prête depuis plus de 5 ans. De l'avis du ministre, le fonctionnement d'une cour de justice « requiert la disponibilité de magistrats du parquet, des conseillers et des présidents de chambre compétents et expérimentés compte tenu de l'importance des missions qui leur incombent ». M. Belaïz a rappelé l'ordonnance de 1998 portant création de 48 cours de justice, précisant que ce même texte prévoyait l'installation graduelle de ces structures. Le ministre de la Justice a souligné que le rôle du magistrat est « sensible et capital », car « il se rapporte à la liberté, la dignité et aux biens des individus », d'où la grande responsabilité de l'Etat dans le choix des personnes à même d'assumer une telle fonction.