Devant la considérable ampleur prise par les accidents de la route au cours de l'année 2009, qui a enregistré 40 481 accidents provoquant la mort de plus de 4622 personnes, soit une moyenne de 13 victimes par jour, la Radio nationale, avec la collaboration du ministère des Transports et pas moins de 18 autres parties, a procédé hier au lancement d'une campagne de sensibilisation sur les dangers de la route. La particularité de cette initiative c'est qu'elle s'étalera sur toute l'année 2010. Dans l'optique de faire face à ce carnage routier, la Radio nationale s'est engagée dans cette action d'envergure nationale qui verra la participation de la totalité des radios nationales ainsi que les 46 régionales, sans oublier l'implication de la télévision, ainsi que les services de la gendarmerie, la sûreté nationale et la Protection civile. Mais la particularité de cette vaste opération de prévention c'est qu'elle se veut être efficace en visant surtout les différentes franges sociales. Ce qui nous amène à citer les objectifs que prévoit d'atteindre cette campagne, entre autres, la diminution du nombre d'accidents de la route, et bien évidemment les victimes en premier lieu. Inculquer une culture routière aux citoyens, dans l'optique de faire du chapitre des accidents de la route une affaire nationale. Le ministère des Transports suit le mouvement En prenant la parole, le ministre des Transports, Amar Tou, est revenu sur les années précédentes, qualifiant les sanctions qui étaient appliquées de peu sévères et même trop légères. Il illustrera ses propos en donnant l'exemple des sanctions qui furent appliquées à l'époque, à l'instar des amendes de 200 DA. «Bien qu'elles étaient de 200 DA, seulement 3% de ces amendes étaient payées par les contrevenants», soulignera-t-il. Pour ce qui est de la situation actuelle, le premier responsable passera en revue les nouvelles réformes, dont la dernière entrée en vigueur est la quatrième du genre, selon lui. «ces réformes ne plaisent pas à nos automobilistes, mais il n'y avait pas d'autres solutions à part leur instauration pour contrer l'hécatombe routière qui continue de faire des victimes.» S'agissant de la campagne de prévention lancée par la Radio nationale, dont son département demeure partie prenante, le conférencier expliquera que si sa tutelle a opté pour le volet de la prévention c'est pour la simple raison que les sanctions se sont avérées insuffisantes, surtout que le nombre de victimes causées par les accidents de la route ne cesse d'augmenter d'année en année. En revanche, il ne cachera pas sa certitude quant à un probable succès de cette idée : «Je suis sûr que cette initiative lancée par la Radio nationale aura un impact sur les automobilistes et nous permettra surtout d'atteindre nos objectifs.» Un programme très riche Par ailleurs, il est à retenir que la Radio nationale a mis les bouchées doubles pour que cette idée soit à la hauteur des attentes. Dans ce contexte, elle a mis en place un programme très riche pour atteindre toutes les franges sociales, principalement les automobilistes qui sont les premiers visés. Pour ce faire, un planning en tant que fil conducteur a été établi pour toute l'année en cours. A titre d'exemple, il y aura des spots de sensibilisation toute la journée, des rubriques quotidiennes consacrées au dossier des accidents de la route, ainsi que l'organisation d'une semaine ouverte sur la campagne qui débutera à partir de la troisième semaine de ce mois de janvier, dont la journée de samedi a été choisie pour la diffusion d'un fil rouge. Le Directeur général de la Radio nationale, Tewfik Khelladi, a tiré la sonnette d'alarme sur le nombre croissant d'accidents de la route et leur lot de victimes. Soulignant l'importance d'organiser ce genre d'opération, M. Khelladi a affirmé que la Radio algérienne n'a ménagé aucun effort pour la réussite de cette campagne.