La responsabilité des semi-remorques dans les accidents de la route est avérée. Pour faire face à cette situation, le ministère des Transports a décidé de régir leur circulation par le biais d'une circulaire qui sera promulguée incessamment. En dépit des mesures prises par les pouvoirs publics ces dernières années, avec notamment le durcissement de la législation, les accidents de la route continuent de faire des dégâts chaque jour que Dieu fait. Leur nombre demeure toujours «très important», a reconnu ce matin, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, Salim Salhi, directeur du transport urbain et de la circulation routière au ministère des Transports. Ainsi, au cours du premier semestre de l'année en cours, il a été enregistré quelque 18 669 accidents qui ont fait 1 840 morts et 26 825 blessés contre 18 005 accidents, 1 592 morts et 25 690 blessés l'année dernière au cours de la même période, a-t-il indiqué tout en signalant, qu'en moyenne, 10 personnes sont tuées et 144 autres blessés dans 100 accidents. Selon lui, la plupart des accidents, soit 95%, sont dus à des erreurs humaines. «Les principaux facteurs sont l'usage du téléphone mobile durant la conduite, la fatigue au volant et l'excès de vitesse», a-t-il poursuivi, non sans faire remarquer que l'augmentation du nombre d'accidents de la circulation ne veut nullement dire que la législation mise en place il y a de cela deux ans est défaillante. «Ce n'est pas un problème de dispositif», a-t-il dit à ce propos. A une question relative à la responsabilité des chauffeurs de semi-remorques dans les accidents de la route enregistrés quotidiennement, le directeur du transport urbain et de la circulation routière au ministère des Transports répondra en affirmant que ceux-ci sont impliqués effectivement dans un grand nombre de cas. Pour faire face à cette situation, le ministère des Transports se penche, selon M. Salhi, sur l'élaboration d'une circulaire qui régira la circulation des semi-remorques dans les principaux axes routiers nationaux. «Elle sera promulguée en novembre ou décembre», a-t-il ajouté. S'exprimant sur l'état du parc roulant national, l'invité de la Chaîne III dira que la moyenne d'âge des véhicules est de 8 ans. Dans le même ordre d'idées, il annoncera la mise en place prochaine d'un dispositif de mise en conformité des pièces de rechange. Enfin, le directeur du transport urbain et de la circulation routière au ministère des Transports s'est prononcé en faveur de la réhabilitation des tribunaux spéciaux pour juger les auteurs des accidents de la route «qui doivent être pénalisés».