De nouvelles manifestations, de chrétiens coptes d'un côté, de musulmans de l'autre, ont eu lieu vendredi dans le sud de l'Egypte, au surlendemain de la mort d'un policier musulman et de six Coptes dans une fusillade, a-t-on déclaré de source proche des services de sécurité. La fusillade s'est produite mercredi soir, peu avant minuit, à la veille du Noël copte fêté le 7 janvier. Un individu armé, accompagné de deux autres hommes, a ouvert le feu sur la foule dans une zone commerçante, tuant deux personnes. L'agresseur s'est ensuite dirigé vers une église et a abattu cinq autres personnes, dont le gardien, musulman, du lieu de culte. Selon l'enquête de police de la ville, située à 60 km au nord de Louxor, deux des trois agresseurs, qui se sont constitués prisonniers vendredi, ont un lien de parenté éloigné avec une jeune musulmane violée par un chrétien voici plus d'un mois. Vendredi, 300 Coptes se sont rassemblés à Nagaa Hamady devant l'église près de laquelle a eu lieu la fusillade. Ils ont réclamé la démission du gouverneur de Qena, province où est située Nagaa Hamady, en lui reprochant de ne pas avoir assuré la sécurité des Coptes de la ville. De leur côté, un millier de musulmans ont manifesté dans un quartier tout proche, à 300 mètres seulement de cette église, pour protester contre le viol de la jeune fille. Les deux groupes se sont mutuellement accusés de persécution religieuse, mais aucun heurt n'a été constaté vendredi. Jeudi, un millier de Coptes avaient manifesté à Nagaa Hamady, en affirmant que la fusillade était un acte de persécution visant les chrétiens d'Egypte.