La commune d'Aït Aïssa Mimoun, située à quelques encablures au nord de Tizi Ouzou, est une localité qui se cherche. Depuis sa promotion au rang de commune en 1984, elle n'a presque pas bénéficié de projets conséquents à même de la sortir de son marasme. Amputée de la plus importante partie de son territoire, à savoir la zone industrielle qui a été attribuée à tort à la commun de Tizi Ouzou, Aït Aïssa Mimoun reste une localité parmi les plus démunies au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou. En effet, toutes les terres à proximité du lieudit Agouni Taga sont des terres qui appartiennent à des habitants de la commune mère mais qui sont dans les limites territoriales de la commune de Tizi Ouzou. Les habitants de Tala Athmane (commune de Tizi Ouzou) par exemple quand ils se rendent à Tizi Ouzou sont obligés de traverser le territoire de la commune d'Aït Aïssa Mimoun avant de se retrouver de nouveau sur celui de Tizi Ouzou. Aussi faut-il signaler que la délivrance de papiers administratifs à certains habitants installés dans cette zone est un véritable cauchemar. Il s'agit particulièrement des certificats de possession. Sur un autre plan, cette commune n'a pas connu un essor économique bien que sa proximité de la capitale du Djurdjura et sa topographie particulière, dont une partie est montagneuse et l'autre constituée de plaines immenses, le lui permettent. Le chef-lieu n'offre rien au visiteur qui, s'il passe par là pour la première fois, se dirait être dans un village quelconque. Hormis le siège de l'APC, une école primaire et quelques bâtisses privées hétéroclites construites anarchiquement sur les deux côtés du CW37, rien d'autre n'indique que l'on est dans un chef-lieu de commune. Aujourd'hui, plus que jamais, les pouvoirs publics doivent faire un geste en direction des habitants de cette commune qui aspire à un avenir meilleur.