Si la presse algérienne a dans son ensemble qualifié la performance des Verts devant le super favori, la Côte d'Ivoire, de «titanesque» ou encore d'«éléphantesque», la presse ivoirienne a, a contrario, évoqué «la grosse désillusion», «le naufrage» ou encore «un rêve brisé», pointant du doigt un Wahid Hallilodzic «frileux». D'autres publications du continent évoquent pour leur part «l'Algérie qui a joué comme un grand» et «un géant qui tombe» (Côte d'Ivoire). La presse égyptienne n'a évoqué qu'en filigrane le succès de l'équipe nationale en rapportant simplement le résultat du match, préférant ne s'en tenir qu'à la concentration des Pharaons qui jouaient hier leur ticket pour le dernier carré. «Peu d'observateurs avaient imaginé pareil scénario. Voir la Côte d'Ivoire sortir de la CAN en quarts de finale. Et pourtant, hier, l'Algérie a ramené les Ivoiriens sur terre en leur démontrant que le football, c'est du talent mais surtout de la détermination.» Cette sentence, on ne peut plus juste, est du journal ivoirien Le patriote qui estime en s'interrogeant que la génération Drogba est «maudite». Le journal met en cause une «attaque handicapée par un Didier Drogba dans une petite forme», «un milieu à l'arrêt et sans imagination» et la «frilosité» de l'entraîneur Vahid Hallilodzic. Pointant leur manque de «fond de jeu», le quotidien Fraternité matin qui titre «Eléphants-Fennecs, la fins des illusions», évoque «la marche à reculons» des Eléphants : «Finaliste en 2006 en Egypte, demi-finaliste en 2008 au Ghana, la Côte d'Ivoire n'a pas fait mieux en Angola.» Pour sa part, Le nouveau réveil s'inquiète de ce que «cette belle génération des Drogba, Copa et autres» gardera «certainement pour toujours» un palmarès vierge. Les Eléphants «sortent par la petite porte», note-t-il, alors que L'intelligent d'Abidjan entretient l'espoir en évoquant «le meilleur à venir», allusion faite à la Coupe du monde. Le quotidien camerounais Le messager qualifie les Fennecs d'«étincelants» dans un match «coupe souffle qui a vu une étincelante équipe algérienne prendre le dessus sur les Eléphants». «Un géant est tombé. A qui le tour ?» fait remarquer Le messager. La presse du Sénégal, première victime des Verts au premier tour, n'a pas été en reste puisque la majeur partie des titres sont revenus sur «l'imposante victoire algérienne» aux dépens des favoris. Sous le titre «L'Algérie fait tomber l'Eléphant», le journal L'observateur écrit que les Algériens ont provoqué «un choc» en éliminant la Côte d'Ivoire en quarts de finale «au terme d'une partie qui a mis un temps fou à choisir son camp, et dont l'Afrique n'a pas fini de parler». Les Fennecs s'offrent le scalp d'un autre géant «Les Fennecs, qualifiés pour la Coupe du monde aux dépens de l'Egypte, s'offrent le scalp d'un autre géant continental», ajoute la même publication, soulignant qu'«il ne faut nullement occulter que dans cette partie l'Algérie a joué comme un grand et mérite amplement sa victoire». Le matin note que «comme pour la qualification au Mondial 2010 face à l'Egypte, Rabah Saâdane et ses guerriers ont montré leur vraie valeur hier». «Il fallait le faire», ajoute-t-il car «depuis vingt-trois matches, la Côte d'Ivoire n'avait perdu aucune rencontre». Sous le titre «L'Algérie met la Côte d'Ivoire KO», le journal sud-africain Mail and Guardian prévoit «un rendez-vous avec l'Egypte» en demi-finale explosif alors que l'autre publication du pays de Mandela estime que par cette victoire «l'Algérie envoie un avertissement aux Anglais». Nos voisins marocains et tunisiens n'ont pas évoqué la victoire des «guerriers du désert» sans doute en raison de l'heure tardive du match alors que les quotidiens égyptiens n'ont rapporté que le résultat du match, noyé dans des commentaires sur la confrontation égypto-camerounaise d'hier soir. El Ahram rapporte que l'Algérie a battu la Côte d'ivoire à l'issue d'«une rencontre marathonienne». Leur défaite à Oum Dorman, non encore digérée, y est sans doute pour quelque chose.