Le ministère français des Affaires étrangères en a appelé à la «discrétion» après la diffusion dimanche d'une cassette vidéo où apparaissent deux journalistes de France 3 enlevés fin décembre en Afghanistan. La vidéo a été diffusée dans la journée sur une chaîne de télévision arabe. France 3 a diffusé pour sa part deux images floutées des journalistes dans son journal de 19h30, sans révéler leur identité. Le Premier ministre, François Fillon, qui a effectué jeudi une visite surprise en Afghanistan, a déclaré que le sort des deux journalistes était une «préoccupation de chaque instant» pour Paris. Le Quai d'Orsay souligne que les services de l'Etat «sont pleinement mobilisés depuis le 30 décembre et mettent tout en œuvre afin d'obtenir la libération de nos deux compatriotes». Nicolas Sarkozy avait reçu fin janvier les familles des deux journalistes. Le secrétaire général de l'Elysée avait auparavant déclaré que le chef de l'Etat jugeait l'«imprudence» des deux journalistes «vraiment coupable». Ces critiques avaient suscité l'indignation de la société des rédacteurs de France 3.