Sur un total de 89 000 dossiers déposés pour l'achat de logements ou de locaux mis en vente par l'Etat, plus de 32 000 ont été réglés, a indiqué hier au Temps d'Algérie le directeur de la gestion immobilière auprès du ministère de l'Habitat, Amar Belhadj-Aïssa. Plus de 77 000 dossiers concernent les logements et plus de 11 000 sont des candidatures pour l'achat de locaux appartenant aux OPGI. L'opération de cession des biens de l'Etat prendra fin au 31 décembre 2010. Cette opération a été prolongée en raison de la révision à la baisse de la valeur vénale des biens passant ainsi de 18 000 DA le mètre carré à 14 000 DA en 2006. Entre 2004 et 2006, l'opération n'a pas suscité l'engouement des locataires à cause du prix du mètre carré. C'est pourquoi l'Etat a décidé de revoir à la baisse ce prix ainsi que les conditions d'accès à l'achat d'un bien immobilier appartenant à l'Etat. Pour rappel, «l'opération de cession des biens de l'Etat, qui a débuté en 2004, devait se clôturer en 2007, mais les pouvoirs publics l'ont prolongée jusqu'à la fin de cette année car en une année, peu de locataires auraient eu le temps d'y prétendre», a expliqué M. Belhadj-Aïssa. Les OPGI possèdent 672 000 logements cessibles alors que le reste du parc cessible appartient aux deux autres propriétaires qui sont les domaines et les collectivités locales. Dans son article 1 (paragraphe2), du décret du 7 août 2003, les biens appartenant aux communes et aux wilayas ne sont pas cessibles, a-t-il rappelé. Ce responsable au niveau du ministère de l'Habitat s'attend à ce que «durant les derniers jours de 2010, le plus grand nombre de dossiers arriveront lorsque les gens sentiront la fin de l'opération de cession approcher» en relevant que «l'achat d'un bien de l'Etat peut se faire sur une échéance de 20 ans avec un apport initial de 5% et un taux d'intérêt de 1% seulement». De plus, «en cas d'achat au comptant, une réduction de 10% est accordée, en moins de 3 ans voire en 3 ans, cette réduction est de 7% et enfin entre 3 et 5 ans, elle est de 5%», a-t-il souligné. S'agissant des biens vacants, le décret 93-290 datant de 1966 a permis le transfert de certains biens vers les OPGI. Pour ces biens, les postulants peuvent obtenir le contrat justifiant la transaction après justification de l'acquittement des loyers auprès des OPGI. Il est utile de signaler que beaucoup de biens vacants ont été indûment occupés au lendemain de l'indépendance de l'Algérie. Enfin, «les moudjahidine bénéficient d'une réduction de 40% qu'une seule fois» soit pour dans le cadre de l'opération de cession de biens de l'Etat ou dans toutes autres formules d'achat de logement ou local dans le cadre des programmes de l'Etat. Interrogé sur l'éventualité de voir cette opération encore prolongée dans le cas où l'opération n'aurait atteint ses objectifs, M. Belhadj-Aïssa a répondu que «rien n'est prévu pour l'instant». Concernant le bilan de l'opération de cession des biens domaniaux en valeur et en nombre, le ministère des Finances n'a pas donné suite malgré nos maintes tentatives.