Le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, a affirmé que 92 % des enseignants grévistes avaient regagné leurs postes conformément à la décision de justice, affirmant qu'il n'y aura pas d'année blanche. Pour rattraper le retard accusé du fait de la grève, une semaine sera déduite des vacances de printemps ou bien des cours seront dispensés tous les samedis durant un mois, a-t-il souligné. Lors d'une rencontre avec la Fédération nationale des associations des parents d'élèves (FNAPE), M. Benbouzid a rappelé les mesures devant être prises contre les enseignants du Cnapest, «dont l'avis de fin de grève n'est pas encore parvenu au ministère de tutelle». Il a salué la décision de l'Unpef ayant décidé de suspendre le mouvement. Le ministre a estimé que la dernière revalorisation des salaires des enseignants dont la décision est parue samedi au Journal officiel est «considérable et sans précédent» et «a coûté à l'Etat 420 milliards de dinars dont 310 milliards pour les rappels portant sur l'effet rétroactif». «Cette grève, dénuée de toute signification, ne relève plus d'un problème pédagogique mais politique», a-t-il souligné. Le ministère de l'Education devra se concentrer, à partir de la semaine prochaine, sur l'accompagnement psychologique des élèves ayant souffert de cette situation et le contrôle des établissements éducatifs «pour éviter la surcharge et la précipitation». Il a affirmé que les sujets d'examen ne porteront que sur les cours effectivement dispensés.