L'affaire dont les faits remontent entre 2003 et 2005 et qui a provoqué une déferlante médiatique a été sanctionnée par la condamnation du principal accusé à une peine de 18 années de réclusion criminelle à l'issue d'un procès en 2009. Selon des sources, le pourvoi introduit serait basé sur de nouvelles révélations. La cour suprême devrait, suite à cette requête formulée par la défense, statuer et ordonner la réouverture du dossier dont le traitement en audience publique sera enrôlé prochainement en session criminelle. Selon des indiscrétions, la défense devrait présenter lors de ce procès de nouvelles pièces qui donneraient une nouvelle dimension à cette affaire. La mise au jour de ce détournement à travers une enquête judiciaire a abouti à l'arrestation de bon nombre de personnes qui ont été entendues par les instances judiciaires. Ainsi et suite aux investigations, des ex-chefs de la sûreté de wilaya d'Oran et de celle de Tipaza ainsi que l'auteur principal Achour Abderrahmane et 31 autres inculpés dans cette affaires de détournement de 3200 milliards de centimes de la BNA ont été traduits en justice le 18 juin 2009. Des officiers de police complices Il est à rappeler également que les deux hauts cadres de la Dgsn étaient accusés d'avoir fait entorse aux lois de la république et entravé la démarche de la justice visant à extrader Achour Abderrahmane du Maroc où il s'est refugié après le forfait. En d'autres termes, ces derniers avaient produit de faux documents à Achour, et ce, avec la complicité d'autres commissaires de police, notamment celui de Koléa aux seuls fins de blanchir l'auteur des griefs retenus contre lui par la BNA, victime du préjudice évalué à 3200 milliards de centimes. Plusieurs autres banques se sont portées partie civile dans cette affaire qui a fait couler beaucoup d'encre. On se rappelle que la correspondance anonyme adressée aux différentes institutions du pays, faisant état des agissements de cet homme d'affaires, a suscité une enquête qui a abouti à la découverte des contours de cette scandaleuse affaire relative à de colossaux crédits non garantis soustraits aux banques d'une manière fallacieuse dont la BNA en fut la première victime. Connivences à différents niveaux Quelque 32 personnes, dont les directeurs d'agences, le P-DG de la BNA, des commissaires aux comptes, des inspecteurs et autres cadres exerçant dans différentes banques ont été reconnus coupables d'association de malfaiteurs, de dilapidation de deniers publics, de faux en écriture bancaire, d'escroquerie et d'émission de chèques sans provision. Seuls 15 d'entre eux ont été incarcérés tandis que le principal auteur Achour et un autre responsable d'une agence (Bouzaréah), refugié en Grande-Bretagne, avait fait l'objet d'un mandat d'arrêt international. Le 16 juin, l'influent homme d'affaires, de retour au pays, comparait devant le tribunal d'Alger. Le 18 juin 2009, Achour Abderrahmane a été condamné à purger une peine de 18 ans de prison ferme par le tribunal criminel près la cour d'Alger. Au vu de l'aspect purement technique contenu dans le dossier, il est attendu que sa réouverture laisse transparaître de nouvelles révélations. Plusieurs autres hauts responsables d'institutions bancaires ont été également condamnés à de lourdes peines d'emprisonnement. Un procès qui, il faut le souligner, promet bien des surprises.