Une peine de 10 ans de réclusion criminelle a été prononcée hier par le tribunal criminel de Constantine à l'encontre de C. Smail, 65 ans, pour implication dans un homicide volontaire, perpétré au mois de Ramadhan de l'année 2002. L'accusé ayant insulté, au cours du procès, l'avocat de la partie civile, s'est vu infliger par le même tribunal, une amende de 5 000 DA. Il y a lieu de rappeler que le principal accusé, C. Abdelwahab, le fils de C. Smail, a déjà été condamné, à l'issue d'un précédent procès, à la prison à vie. Son père avait comparu par deux fois dans cette même affaire, où Il avait écopé d'abord de 10 ans de prison ferme, puis après un pourvoi en cassation introduit par le parquet, il sera condamné au terme d'un 2e procès à deux ans de prison ferme et ce, suite à la requalification de l'accusation en coups et blessures. C. Smail a comparu hier devant la justice après appel introduit par la Cour suprême. Selon l'arrêt de renvoi, les faits remontent au vendredi du 8 novembre 2002, et se sont déroulés à la cité Chaâbat Ersas, avant la prière du dohr, lorsqu'un malentendu surviendra entre C.Smail et son voisin, au terme duquel les deux antagonistes en arriveront aux mains.L'accusé, armé d'un couteau à cran d'arrêt, n'hésitera pas à en faire usage, le blessant à la main. L'intervention des riverains parviendra à calmer les esprits, mais les bagarreurs reviendront à la charge après la prière du vendredi, devant le domicile de la victime. Et c'est là que le fils interviendra pour asséner à la victime un coup de couteau à l'abdomen. C. Smail ramassera illico une grosse pierre et en portera un coup à la tête de la victime. Elle succombera à ses blessures lors de son évacuation à l'hôpital. C.Smail, qui avait une attitude insolente durant tout le procès, niera les faits qui lui sont reprochés. Il adressera des mots grossiers à l'avocat de la partie civile lorsque ce dernier a essayé de convaincre le juge que les faits sont bel et bien fondés. Abondant dans le même sens, l'avocat général, à l'issue d'une intervention sans concession, a requis 10 ans de réclusion criminelle contre l'accusé. De son côté, la défense axera sa plaidoirie sur la requalification de l'accusation en coups et blessures.