Rabah Saâdane devrait annoncer dans les tout prochains jours son départ de l'équipe nationale, qui sera consommé au lendemain de la prochaine Coupe du monde.Une formalité, en quelque sorte, qui s'impose pour le patron des Verts car elle confirmerait d'abord l'intention de Saâdane de ne pas renouveler son bail avec la sélection nationale et lèverait dans le même temps toutes les barrières de bienséance auxquelles s'étaient astreints le président de la FAF et ses collaborateurs dans leur besogne de prospection pour désigner le successeur de Saâdane avant même la Coupe du monde. Et d'ailleurs, les initiés avaient très bien décodé le message du président Raouraoua lorsque dans ces mêmes colonnes il a tout récemment signifié que la FAF s'était déjà projetée dans l'après-Coupe du monde, sous-entendant par là, entre autre, qu'il serait temps de penser à l'après-Saâdane, d'autant que ce dernier n'a jamais exprimé son désir de rempiler avec les Verts après le Mondial sud-africain. Donc, lorsque l'entraîneur national actuel annoncera d'ici peu de temps officiellement la date de son départ, cela mettra relativement à l'aise Mohamed Raouraoua pour jeter son dévolu sur celui qui sera le futur patron des Verts. On peut deviner déjà sans risquer de nous tromper que le successeur de Saâdane sera un technicien étranger et c'est justement ce qui semble poser problème pour le moment, quand on sait que le patron de la FAF voudrait une fois pour toutes passer à la dimension supérieure comme toutes les autres sélections africaines et mettre le paquet pour recruter une grosse pointure à la tête de l'équipe nationale. Seulement, il y a comme une petite contrainte qui embarrasse encore quelque peu le premier responsable du football algérien, et il s'agit en l'occurrence de cette fameuse instruction qui avait été ordonnée par l'ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, Yahia Guidoum, et travers laquelle la rémunération mensuelle maximum d'un coach étranger était fixée à 10 000 euros. Or chacun sait qu'aujourd'hui les grands coaches européens qui sillonnent le continent africain sont payés en moyenne autour de 50 000 euros par mois, sans compter les primes et indemnités dont ils bénéficient, ce qui n'est pas pour faciliter la tâche des responsables de la FAF dans leur mission qui consiste à dénicher l'oiseau rare mais idoine pour driver les Verts dans la perspective notamment de la Coupe du monde 2014. Pour cela, il faudrait donc que cette instruction de Guidoum soit annulée ou revue à la hausse concernant le plafond des rémunérations. C'est vraisemblablement ce qui est souhaité du côté de la FAF. En fait, l'implication, voire l'engagement patent des pouvoirs publics est plus que souhaité par les responsables de l'instance du football national, car cela permettrait de passer définitivement à un niveau supérieur en matière d'encadrement technique de la sélection nationale, contrairement à ce qui se faisait précédemment avec des recrutements de coaches étrangers non pas en fonction de leurs compétences mais selon leurs exigences financières.