Si les deux auteurs du meurtre et du cambriolage, purgeant une peine de prison à perpétuité, convoitaient une réduction de la sentence, les 7 autres, dont 4 femmes, qui ont, pour un grande partie, purgé des peines de 5 et 3 années de prison, étaient rongés par la hantise d'être à nouveau jetés en prison. Pour absence d'un avocat, l'audience a été renvoyée à la prochaine session criminelle. Il est d'abord à signaler que les sept inculpés ont été auditionnés à nouveau par le juge d'instruction durant les quelques jours précédant l'audience. Le moment de la prise de corps et la prononciation de la mainlevée à leur encontre par le président de la cour (procédure légale traduite par la remise des inculpés en prison pour une nuit afin de vider leur mandat d'arrêt) a suscité une tension visible sur les visages des sept inculpés représentés par un parterre d'avocats dont le nombre avoisinait la dizaine tandis que maître Benbraham assurait la défense de la partie civile, à savoir l'épouse du gardien (ex-gendarme) de la BDL Ali Boumendjel, assassiné par les deux auteurs principaux lors de cette affaire dont le préjudice subi par cette banque se chiffrait en milliards. Le début de l'audience a été marqué par des échanges entre les avocats et le président, et ce, sur la question de la teneur des dossiers. C'est la défense qui releva cette carence en affirmant que «certaines pièces manquaient au dossier de la défense». Une remarque à laquelle le président émet une réponse en indiquant que «le dossier en sa possession m'a été transmis par le syndicat des avocats». Après cela, la question de la constitution de la défense a pris un temps indéfini. Seule une femme, O. E. K., dont l'avocat nommé d'office s'est désisté, a freiné le cours de l'audience. Après consultation des avocats, le président renvoya l'affaire à la prochaine session criminelle. Il est à rappeler que les inculpés sont poursuivis pour les chefs d'inculpation d'homicide volontaire avec guet-apens, vol qualifié (nocturne) par effraction, détention illégale d'arme à feu et faux et usage de faux. Une affaire de cambriolage et d'assassinat Les faits remontent à l'année 2000. En cette fin journée de jeudi, alors qu'il était de garde, la victime, agent de sécurité (ex-gendarme) au sein de la BDL, avait permis à deux de ses connaissances d'accéder au sein de la banque. Après cela, les deux individus malintentionnés l'avait tout bonnement assassiné et pendu avant de forer un trou dans le plancher et de s'introduire dans la salle des coffres. Durant le week-end, ils entreprirent, avec aisance, de vider le coffre de son contenu (argent). Ce n'est qu'en 2002 que les services de sécurité arrêtèrent un des individus suite aux dépenses démesurées qu'il effectuait. Les aveux de ce dernier a permis aux policiers d'arrêter le deuxième acolyte de même que les autres personnes impliquées de près ou de loin. En 2004 et au terme d'un procès, les deux principaux auteurs de l'homicide et du cambriolage ont été condamnés à purger une peine de prison à perpétuité tandis que les sept autres à des peines de prison pour notamment non-dénonciation et complicité. En 2010, le parquet général, à la demande des deux inculpés, a introduit un pourvoi en cassation. La Cour suprême, après avoir statué, ordonne la réouverture du dossier et la programmation de l'audience qui fut malheureusement renvoyée faute d'avocats.