La présidente de la Fédération algérienne de franchise (FAF), Hind Benmiloud, fait partie de la délégation des opérateurs privés algériens invités par le Département du commerce américain au sommet présidentiel sur l'entrepreneuriat à Washington, les 26 et 27 avril. Pour la présidente de la FAF, les marques et des enseignes américaines sont intéressées par le marché algérien. Cependant, elles demeurent réticentes eu égard aux nouvelles dispositions sur les IDE, notamment la répartition du capital à hauteur de 51% aux investisseurs nationaux et 49% aux étrangers. En effet, la présidente de la Fédération algérienne de franchise (FAF) est invitée à prendre part à un sommet présidentiel sur l'entrepreneuriat où plus de 40 pays, représentant les cinq continents, ont été invités à y participer. Parmi les autres opérateurs invités, certaines sources ont donné les noms de Issad Rebrab, PDG de Cevital, de Slim Othmani, PDG de Rouiba et actionnaire dans la société Coca Cola Algérie au centre, Dalila Nedjem, responsable des éditions Dalimen, Ali Kahlan, président de l'Association algérienne des fournisseurs des services internet, ainsi que Mohamed Tibaoui, directeur du World Trade Centre Algeria. Le sommet sera l'occasion, selon notre interlocutrice, de nouer des relations de partenariat avec des compagnies américaines ayant déjà manifesté leur intérêt pour le marché algérien. A notre question sur le choix d'inviter uniquement des opérateurs privés et non pas étatiques, Mme Benmiloud estime que la rencontre est centrée sur l'entrepreneuriat privé. «Il ne s'agit pas de constituer des lobbies, mais seulement d'examiner les opportunités d'affaires et les conditions de création d'entreprises en Algérie», a-t-il répondu à notre question, soulignant au passage que des enseignes américaines veulent signer des contrats de franchises. «Le rapport qualité/prix des produits américains est plus intéressant que celui des autres pays détenteurs de marques», nous fait savoir la présidente de la fédération. A l'occasion de cette rencontre, des rendez-vous d'affaires sont prévus avec des hauts responsables des Etats-Unis. Le sommet sur l'entrepreneuriat fait suite à l'engagement du président Barack Hussein Obama, lors de son discours au Caire le 4 juin 2009. L'objectif des Etats-Unis est «d'unir les efforts existants et inspirer de nouveaux efforts pour promouvoir l'entrepreneuriat et l'innovation dans les pays à majorité musulmane et dans les communautés musulmanes». Parmi les invités, on peut citer des investisseurs, des universitaires et des dirigeants de réseaux d'entrepreneurs, de fondations à but non lucratif, ainsi que des entreprises qui se sont investies dans la promotion de l'entrepreneuriat social. Selon la présidente de la FAF, les hommes d'affaires invités seront reçus par Barack Obama. L'évènement sera abrité par le Ronald Reagan Building, qui est considéré comme un centre du commerce international. La LFC décourage les multinationales La présidente de la FAF, qui a eu déjà à participer à des rencontres d'affaires au Etats-Unis d'Amérique, a tenu à souligner que les dernières modifications sur les investissements introduites dans la cadre de la loi de finances complémentaire 2009 ont fait réagir les opérateurs américains. Ils considèrent, selon elle, que les dispositions sur les sociétés importatrices sont plutôt compréhensibles. Mais celles portant sur l'IDE constituent un véritable frein. «Il est vraiment difficile de les convaincre sur le partage 51% (national) et 49% (étrange)», a-t-elle affirmé, ajoutant que les autorités publiques devraient assouplir ces mesures étant donné la situation de la production nationale qui ne peut pas concurrencer celle des étrangers. Le Premier ministre Ahmed Ouyahia a eu à s'exprimer sur ces mesures, en expliquant que les autorités ne veulent pas donner la majorité du capital aux étrangers et qu'ils peuvent lever des financements au niveau local et bénéficier des avantages de l'Andi. Autrement dit, l'Algérie ne souhaite pas laisser les investisseurs de tout bord, notamment les multinationales, s'enrichir sur le marché algérien et se retirer, à l'instar du groupe Orascom construction Algérie qui a cédé ces usines de ciment avant même leur entrée en production. Un cas d'école qui a précipité le gouvernement à revoir la politique d'ouverture de l'économie dans le cadre de ce contexte de mondialisation. La privatisation à hauteur de 51% du Crédit populaire algérien (CPA) a été également annulée.