Sur demande de plusieurs pays, l'Organisation internationale de l'aviation civile (OIAC) vient d'informer ses membres que la date limite, initialement fixé au 10 avril, concernant l'arrêt total de l'émission des titres de voyages dans leur format actuel, est prorogée au 25 novembre. C'est ce qu'a annoncé dimanche après-midi le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni, à l'ouverture de la rencontre régionale tenue à Alger et consacrée «à la mise en œuvre des nouvelles procédures de délivrance de la carte nationale d'identité et du passeport électroniques et biométriques». «Ceci ne doit pas nous démobiliser», a dit M. Zerhouni, s'adressant aux cadres de 17 wilayas du centre du pays, de la police et de la Gendarmerie nationale, réunis à la salle des conférences de la wilaya pour la seconde fois depuis octobre 2009. Pour le gouvernement, il est donc question de mettre en place le système d'émission des passeports à puces suivant le planning déjà arrêté. L'opération sera inaugurée, comme prévu, le dimanche 4 avril. A partir de cette date, les services des daïras «pilotes» vont exiger des citoyens demandeurs de titres de voyages de remplir un formulaire à remettre accompagné, entre autres, d'un acte de naissance spécial (le 12 S) délivré par les APC. Le demandeur sera pris en photo et ses empreintes digitales seront relevées sur place. Le ministère de l'Intérieur va toutefois utiliser le matériel (73 machines) qui a été mis à sa disposition par la Gendarmerie nationale afin de pouvoir relever les empreintes digitales, en attendant de réceptionner son propre matériel. Selon M. Zerhouni, la réalisation du projet nécessite en tout l'acquisition de 800 machines de ce type qui seront distribuées aux 541 daïras que compte le pays. Quant à l'émission du nouveau document de voyage, le département de l'intérieur exploitera des équipements de la Banque centrale. A en croire le conférencier, la première phase de l'opération s'achèvera début juin. «Le premier passeport à puce algérien sortira au début du second semestre 2010 (juin)», a promis le ministre. Pour l'OIAC, 2015 est l'année de l'entrée en vigueur définitive du passeport biométrique à l'échelle internationale. M. Zerhouni pense que l'Algérie est en mesure de terminer l'opération dans trois ans, au maximum. Le programme porte surtout sur le renouvellement de 5 millions de passeports actuellement en circulation. Il porte également sur le remplacement de plus de 25 millions de cartes d'identité, mais cette deuxième opération ne sera lancée de manière effective que début 2011, prévoit-on.