Des centaines de logements sociaux ou réalisés par la Caisse nationale d'épargne et de prévoyance (Cnep) à travers la capitale et les wilayas limitrophes sont inoccupés. Ces souscripteurs souhaitent, à cet effet, qu'une partie de ces logements soient transférés à l'Aadl afin de les attribuer aux demandeurs, en attente d'un toit. Selon eux, les logements en question sont situés notamment à Bou Ismaïl, Birtouta, Ouled Mendil, Ouled Chebel et Tessala El Merdja. Les postulants au programme location-vente considèrent qu'il est inadmissible de voir des logements inhabités, alors que des milliers de familles souffrent depuis de longues années du problème du logement. «La Cnep compte 28 000 logements vides», affirment-ils. Les souscripteurs, qui ne comptent pas baisser les bras, ont recensé également 584 logements de type location-vente à Alger inoccupés par leurs bénéficiaires, malgré une attribution qui date de plusieurs années. Ces appartements ont été recensés par des bénévoles au niveau de cinq sites de l'AADL au niveau de la capitale. Selon certains souscripteurs, l'AADL a procédé récemment à une opération de récupération des logements inoccupés par leurs bénéficiaires. Cette expropriation n'est en fait qu'une application de la réglementation en vigueur. Selon l'article 13 de l'arrêté ministériel n°10 publié en 2001, fixant les conditions et modalités de traitement des demandes d'acquisition de logement dans le cadre de la location-vente, il est stipulé que «toute non-occupation se prolongeant au-delà de trois mois après remise des clés peut donner lieu à une remise en cause de la décision de location-vente et à des mesures visant la résiliation du contrat». Le cas de ces bénéficiaires dénote le cafouillage et les passe-droits qui ont caractérisé l'attribution de logements réalisés sur le compte du Trésor public. Les logements en question ont été octroyés à des personnes qui possèdent pourtant d'autres biens immobiliers. Programme AADL 2001 Par ailleurs, le nombre de dossiers de souscripteurs de 2001 déposés au ministère de l'Habitat a atteint près de 2100, alors que le département de Noureddine Moussa n'en a retenu que 900. Ces derniers, notent-ils, ont été récemment transférés à l'AADL, qui devait initialement les étudier. Mais, affirment les postulants de 2001, aucun souscripteur n'a été convoqué pour lui annoncer l'octroi d'un logement et lui demander de verser la première tranche. Sachant que le 11 avril est la date fixée par le ministère pour répondre aux souscripteurs à propos de leurs dossiers, les candidats au logement location-vente souhaitent qu'une réponse favorable leur soit donnée. Du fait qu'ils vivent dans conditions déplorables depuis des années et forcés de payer des loyers importants, malgré leur pouvoir d'achat érodé, les postulants affirment accepter d'habiter dans les wilayas limitrophes. «Pourvu qu'on ait notre logement», insistent-ils. Le 11 avril est attendu avec impatience, confient-ils, révélant leur espoir que leur attente soit récompensée par l'attribution d'un logement.