L'APC de Bouzaréah compte ouvrir «bientôt» un nouveau marché couvert implanté au chef-lieu. Le projet lancé dans ce sens est réalisé à un taux de 85%, précise le président de l'APC. Le nouveau marché, qui sera doté de 70 locaux et de 50 étals, recevra d'abord les commerçants activant anarchiquement au sein du quartier Ahmed Amroun. Les habitants du quartier Ahmed Amroune, dans la commune de Bouzaréah, réclament avec insistance le transfert du marché à proximité de leurs habitations. Ce marché anarchique est à l'origine de différents désagréments dont souffrent 45 familles. Ces commerçants ont encombré l'endroit avec leurs étals placés anarchiquement dans une ruelle étroite. Les nombreux clients qui s'y rendent pour s'approvisionner compliquent davantage la situation. Cela engendre le plus souvent des comportements négatifs ainsi que diverses formes de nuisance, comme le manque d'hygiène. L'insalubrité est de rigueur sachant qu'il arrive aux vendeurs d'abandonner de la marchandise sur place à la levée du marché. «Cela nous rend la vie impossible. Il y a des moustiques partout. Les mauvaises odeurs nous rendent la vie insupportable», se plaint Ahmed, un citoyen habitant un bidonville jouxtant le marché en question. La grande majorité de ces jeunes vendeurs agissent dans l'illégalité. «Je peux vous dire qu'il y a 10% seulement qui ont un arrêté», confie le même citoyen. Selon lui, c'est un agent de l'APC de Bouzaréah qui les avait laissé installer leur commerce dans cette ruelle. L'occupation de la voie remonte à 1995, précise-t-il. Ahmed interpelle les responsables de l'APC afin qu'ils interviennent et mettent un terme à une anarchie qui n'a que trop duré. De leur côté, les marchands rencontrés sur place ont exprimé leur désarroi quant à l'indifférence des autorités locales vis-à-vis de leur situation. «Il y a ni électricité ni où stoker la marchandise», affirme l'un d'eux. L'opération de réaménagement du marché lancée par l'APC n'est qu'un mirage car rien de concret n'a été fait jusqu'à présent, estime-t-il. Par ailleurs, les services de l'APC ont, dans cette optique, promis aux citoyens habitant les lieux de transférer ces marchands illégaux. Un nouveau marché couvert est prévu pour les contenir en essayant de régulariser leur activité et de mettre fin aux désagréments dont se plainent les résidents. Les travaux ont connu un taux d'avancement considérable estimé à 85%, précise le président de l'APC, Abdelhamid Mammeri. Le nouveau marché en construction aura une capacité de 70 locaux et de 50 étals. Les boutiques et les étals ont été conçus selon des modèles uniques, autrement dit toutes les boutiques et les étals se ressemblent. Tout sera mis en service après l'alimentation du marché en eau et en électricité.