Le père de l'imam radical yéménite Anwar Al Aulaqi, que les Etats-Unis cherchent à éliminer pour ses liens présumés avec Al Qaïda, a proposé à Washington de cesser de traquer son fils affirmant qu'en échange celui-ci cesserait ses déclarations anti-américaines. «Que Washington cesse de traquer mon fils pour le capturer ou le tuer, et Anwar cessera de faire des déclarations ou des discours anti-américains», a affirmé Nasser Al Aulaqi dans des propos rapportés lundi par la chaîne de télévision satellitaire Al Jazeera. Nasser Al Aulaqi est un ancien ministre yéménite de l'Agriculture et ancien recteur de l'université de Sanaa. Mercredi, un responsable antiterroriste américain avait confirmé des informations selon lesquelles l'administration Obama avait donné son feu vert à l'élimination de l'imam Aulaqi, un ressortissant des Etats-Unis installé au Yémen. L'influente tribu des Al Awaliq, à laquelle appartient la famille de l'imam, avait réagi en affirmant qu'elle «ne demeurerait pas les bras croisés si l'on touche à un cheveu de cheikh Anwar Al Aulaqi». L'imam, soupçonné d'être lié à Al Qaïda dans la péninsule Arabique (Aqpa), a acquis une certaine notoriété pour avoir entretenu une correspondance par courriels avec le commandant américain Nidal Hassan qui a tiré en novembre 2009 sur des soldats à Fort Hood (Texas), faisant 13 morts. Il avait appelé le mois dernier dans un message audio les musulmans américains à se rebeller contre leur gouvernement.