Selon une source judiciaire, l'affaire actuellement en instruction à la 2e chambre pénale de Sidi M'hamed impliquerait de hauts fonctionnaires du département de la DGSN ainsi que celui de la jeunesse et des sports. Un pseudo vice-président de la ligue de judo de Sidi Bel Abbès serait actuellement en fuite. Notre source nous apprend que «suite à la mise au jour de cette affaire, le ministère de la Jeunesse et des Sports se serait porté partie civile», indiquant que «la secrétaire du ministre ainsi qu'un cadre exerçant au sein du cabinet ont été placés sous mandat de dépôt». Par ailleurs, ajoute la même source, «le juge d'instruction a émis un mandat d'arrêt contre 5 personnes pour les chefs d'inculpation d'association de malfaiteurs et faux et usage de faux de documents officiels». Parmi les 5 prévenus figurerait, selon notre source, «un haut fonctionnaire de police dont le nom n'a pas été évoqué (il occuperait le poste de divisionnaire) qui se serait présenté comme un représentant sportif en Grande-Bretagne». C'est suite à une demande de visa auprès de l'ambassade de Grande-Bretagne pour le compte de l'équipe de judo de la DGSN que le pot aux roses a été découvert. Le mode opératoire utilisé par les prévenus consistait à utiliser les déplacements de l'équipe de judo de la DGSN (4 athlètes et leur entraîneur, lequel avait des réticences vis-à-vis des agissements des fonctionnaires) en y ajoutant des noms fictifs sur la liste de la délégation. C'est en émettant de faux documents qu'ils demandaient des visas pour le compte de la délégation, «grossie par l'ajout de personnes n'ayant aucun lien avec le sport». «Il faut savoir que cette pratique a été utilisée pour l'acquisition de visas pour la France au profit de pas moins de 20 pseudo sportifs qui n'étaient autre que des harraga n'ayant d'autres objectifs que de fouler le sol britannique avec l'intention de ne plus revenir en Algérie», indique notre source, qui précise que «suite à un contrôle des documents par la représentation diplomatique britannique, un refus leur a été signifié». Notre informateur laisse entendre que «suite à ce constat de faux et usage de faux, la justice s'est auto-saisie de cette affaire en diligentant une enquête qui a abouti à l'incarcération de 5 personnes dont la secrétaire du ministre de la Jeunesse et des Sports, un fonctionnaire de son cabinet ainsi que 3 autres cadres exerçant pour la plupart au sein de la DGSN». Il est plus que probable que cette affaire traitée en pénal puisse être requalifiée en délit criminel, nous fait savoir une autre source judiciaire. Depuis quand ces personnes s'adonnaient à cette pratique, qui est derrière et combien de harraga ont profité de ce trafic ? Seuls les résultats de l'enquête que mène la justice pourra nous le dire avec exactitude. Une affaire à suivre