«Le tarif de référence est une des étapes les plus importantes des réformes de la sécurité sociale. Il constitue une avancée déterminante dans la politique nationale du médicament», a déclaré le Dr Acheuk-Youcef Chawki, représentant du ministère du Travail et de la Sécurité sociale chargé du dossier de la réforme de l'assurance maladie lors du regroupement qu'il avait animé samedi soir au siège de la Cnas de Constantine regroupant les médecins, les pharmaciens et les chirurgiens dentistes de la région pour expliquer l'intérêt et l'impact des réformes engagées par le ministère. Il précisera que la caisse a fait une économie de 1000 milliards de centimes durant l'année précédente. Un montant considérable qui renseigne à coup sûr sur le succès de l'opération lancée timidement le 16 avril 2006. A cette époque, les premiers tarifs de référence introduits ont concerné 116 DCI, soit environ 1000 marques de médicaments. Une évolution a été perçue dans l'élargissement de la liste des produits puisqu'en 2008 ils sont 303 DCI concernées, soit environ 2100 marques. Pour l'année 2009, le Dr Acheuk-Youcef a précisé que la liste comprenait 483 DCI, soit environ 2500 marques, ceci pour dire que la liste est en constante évolution. Selon l'expert, l'impact de l'instauration du générique est devenu papable puisqu'il s'est caractérisé par «une baisse des prix des médicaments, y compris les princeps, une augmentation de la consommation du générique et un ralentissement de la dépense en produits pharmaceutiques». Il a expliqué qu'avant le tarif de référence, la dépense avait connu un taux d'évolution annuel moyen de l'ordre de 18% alors qu'«en 2009, il ya eu ralentissement du taux d'évolution de la dépense à 3,3% par rapport à 2008». Sur un autre registre, il est à préciser que le tarif de référence a été institué sur la base de l'expertise internationale et de l'expertise nationale. Des études ont été menées par des organismes indépendants ainsi qu'une étude des produits et de leur rapport coût/efficacité avec les conclusions des expériences concluantes de nombreux pays. Evolution des prix La tendance globale est à la baisse surtout après l'arrêté du 28/9/2009 et dont l'application a été effective à partir du 13 mars 2010. Les exemples, selon le Dr Acheuk-Youcef, sont légions, néanmoins, il avait présenté un tableau concernant quelques produits qui coûtaient cher. Mesures incitatives pour la délivrance des génériques Le ministère de l'Emploi et de la Sécurité sociale a mis en place une série de mesures incitatives pour les pharmaciens lorsqu'ils délivrent des médicaments génériques et notamment ceux fabriqués en Algérie. Parmi ces mesures, le Dr Acheuk cite : 15 DA par ligne de médicaments princeps substitué par un produit générique et 10% de majoration du montant de l'ordonnance en cas de délivrance intégrale de génériques. Cette majoration est portée à 20% en cas de délivrance de médicaments fabriqués en Algérie. «Il faut dire que ces évolutions ont permis d'intégrer les progrès thérapeutiques et d'élaguer les obsolètes», a-t-il expliqué. Il s'agit notamment d'une augmentation de la consommation des génériques dans notre pays, le développement de l'industrie pharmaceutique, la baisse conséquente des prix des médicaments, le ralentissement de l'évolution de la dépense en produits pharmaceutiques et enfin l'utilisation des économies réalisées pour l'amélioration de la prise en charge des soins médicaux.