C'est à l'occasion de la visite officielle à Sétif du ministre de la Jeunesse et des Sports, Hachemi Djiar, samedi dernier, que le programme du passage de l'Entente de Sétif au rofessionnalisme a été dévoilé. Il s'agit de la lecture, dans les détails, du projet de société sportive commerciale (Spa) Black and White par l'expert financier de l'Entente de Sétif. L'Entente de Sétif sera donc le premier club algérien à adopter le professionnalisme la saison sportive 2010-2011. Les détails font ressortir que l'opération consiste au passage de l'Eurl Black and White, qui dispose de son registre du commerce en date du 20 octobre 2009 et dont le statut a été formalisé et publié le 25 février 2010. Le capital de l'EURL Black and White sera donc ouvert aux investisseurs et le coût de l'action a été fixé à 500 DA, une formule qui permettra une participation massive, selon les explications de l'expert financier et du management du club. Il ajoutera, devant le ministre, que la Spa garantira aux actionnaires leur implication dans la gestion par la participation aux décisions du conseil d'administration et de l'AG. Les détails sur le nouveau statut de la Spa et le fonctionnement de la nouvelle entreprise économique Black and White figureront sur le cahier des charges qui est en cours d'élaboration. Mais le ministre de la Jeunesse et des Sports, qui a exprimé son intérêt et l'apport de l'Etat pour la concrétisation de ce projet, a promis aux dirigeants de l'Entente de Sétif que les autorités publiques accompagneront le club dans la réussite du projet du professionnalisme. «Vous n'allez pas être seuls sur le terrain, car l'Etat veillera à appuyer l'étape transitoire qui varie entre 3 à 4 années», a garanti Hachemi Djiar. Explicitement, le ministre revient pour insister sur la formation. «Au préalable nous aiderons le centre de formation, car tant que nous sommes frileux pour l'octroi des subventions, nous donnons toutes les aides pour la formation», a-t-il dit. Si le projet du professionnalisme réserve une place prépondérante à l'infrastructure sportive, en sollicitant l'Etat pour que le stade soit «au moins» la propriété du club amateur de la Spa Black and White, le financier du club déclare ouvertement que la «non-propriété du stade augmente les risques» de l'échec du professionnalisme. Mais la réaction du ministre ne s'est pas fait attendre en déclarant que l'infrastructure sportive mérite un débat, avant d'inviter les dirigeants de l'Entente de Sétif à une séance de concertation avec le service de la réglementation du ministère dès la première semaine du mois de mai prochain, afin de «confronter les idées» et «sortir avec une démarche concertée et cohérente», dira-t-il. Parmi les autres dispositions du projet du professionnalisme qui considère que l'Etat doit financer l'équipe amateur et que la Spa sera financée par son business, les contrats et transferts des joueurs et les sponsors ont été évoqués comme étant les sources de revenus du club, le merchandising et les contrats avec les industriels ont été évoqués comme étant du «business très rentable», à l'instar du marché des produits et dérivés du club dont la vente des maillots qui pourra générer des bénéfices de l'ordre de 250 000 000 DA annuellement, selon le rapport de l'Entente de Sétif, une manière aussi d'assurer aux actionnaires la stabilité de la valeur de l'action, a-t-on expliqué. Du reste, le ministre, qui a évoqué les directives du président de la République pour le soutien au mouvement sportif national, a promis enfin aux dirigeants de l'Entente de Sétif, à leur tête le président Serrar, de «parachever l'opération dans les plus brefs délais». Le plus tôt sera le mieux, a-t-il dit, avant de conclure que l'opération concerne aussi les autres clubs de l'élite du football national.