Le transporteur ferroviaire allemand a très nettement amélioré ses résultats en 2006 : son bénéfice net a triplé, se hissant à 1,7 milliard d'euros pour un chiffre d'affaires de 30,1 milliards d'euros (+20%). Du coup, Hartmut Mehdorn, numéro un de la compagnie publique allemande, estime qu'une privatisation serait "réaliste et réalisable au deuxième trimestre 2008". Deutsche Bahn se sent pousser des ailes. La compagnie publique allemande, premier transporteur ferroviaire d'Europe, se voit privatisée dès 2008, alors que le gouvernement allemand doit présenter son projet de loi mi-mai et table sur un bouclage de ce dossier à partir de 2009. Hartmut Mehdorn, numéro un de la Deutsche Bahn, espère aller plus vite. Son argument: le triplement des bénéfices à 1,7 milliard d'euros en 2006 et un bond de 20% de son chiffre d'affaires à 30,1 milliards d'euros. Soit "les plus élevés de l'histoire de la Deutsche Bahn", relève ce dernier. La valeur de l'entreprise serait de 40 milliards d'euros, selon son directeur financier, tandis que sa valorisation boursière serait de 20 milliards d'euros. Le patron de la Deutsche Bahn lutte depuis des années pour introduire la compagnie en Bourse. Un projet sans cesse reporté. Hartmut Mehdorn plaidait pour une privatisation intégrale du groupe. Le gouvernement a fait un autre choix : fin 2006, Berlin a décidé de conserver le contrôle du réseau ferré. La Deutsche Bahn dont, en 2006, l'activité de fret, a contrario de la SNCF, a enregistré de bons résultats (+10%) veut participer à la consolidation du marché mondial de la logistique. Cette stratégie nécessite des capitaux privés, argumente Hartmut Mehdorn. La compagnie allemande travaille en ce moment à la construction d'une ligne régulière de transport de marchandises entre l'Allemagne et la Chine, via les steppes russes.