La direction des mines et de l'industrie de la wilaya de Tizi Ouzou n'a pas pu, à ce jour, satisfaire la demande des populations de la daïra de Draâ El Mizan en matière de raccordement au réseau de gaz de ville. Cette énergie indispensable est devenue à Draâ El Mizan, comme dans toutes les communes de la wilaya de Tizi Ouzou, une source qui suscite le courroux et qui commence à provoquer une vague de colère parmi les citoyens qui se sentent, de surcroît, lésés par le programme destiné à améliorer le cadre de vie dans les régions lointaines et isolées. En effet, les trois villages Sanana, Ichoukrène et Maâmar, qui forment la majorité de la population de la commune Draâ El Mizan, vivent le dénuement et la misère, particulièrement en hiver. Les villageois souffrent le martyre afin de se procurer des bonbonnes de gaz butane. Selon le premier responsable de la commune, le projet de raccordement des villages en question au réseau de gaz de ville devait être lancé au mois de novembre de l'année passée, mais à ce jour rien n'est fait. Nous avons appris à ce propos qu'une autre étude annulant la première qui a déjà été faite il y a des années sera lancée prochainement. Face à ce gaspillage de temps et de l'argent public, le simple citoyen paie la facture des erreurs de ses responsables. Il est utile de signaler que, selon les dires du wali, le taux de raccordement au réseau de gaz de ville à travers toute la wilaya de Tizi Ouzou atteindra à la fin de la l'année en cours les 60%. Cependant, force est de constater que le sud de la wilaya reste la région la moins touchée par ce programme. La direction des mines prendra-t-elle ce chapitre en considération afin de venir répondre positivement aux aspirations des citoyens ? «On parle dans la presse d'oppositions au passage de conduites de transport de gaz de ville dans plusieurs région de Kabylie. Ici, les choses sont en hibernation depuis longtemps : ni projet, ni opposition… !», nous dira un membre d'une association sociale du village Sanana. Outre la commune de Draâ El Mizan, celle d'Aït Yahia Moussa souffre du même problème. Le chef-lieu communal n'est pas raccordé au réseau de gaz de ville. Le projet en question a, selon nos sources, deux variantes mais à ce jour aucune solution urgente n'est venue endiguer le problème qui reste au demeurant pendant. Signalons dans le même ordre d'idée que les populations des régions concernées n'affichent aucune opposition quant au passage des conduites de gaz. Au contraire, les représentants des villageois avec qui on s'est entretenu sont affirmatifs et comptent aider les autorités locales à réaliser le projet avec toutes les facilitations nécessaires.