Depuis presque dix ans, Landon Donovan est le joueur emblématique de l'équipe des Etats-Unis. Rapide, adroit dans la finition, doté d'une parfaite vision du jeu, le natif de Californie du Sud a su mettre à profit toutes ces qualités pour devenir le meilleur buteur de l'histoire de la sélection américaine, avec 40 réalisations en 121 sélections. Le petit numéro 10, qui excelle dans son rôle de premier soutien aux attaquants, a en outre été nommé à six reprises joueur américain de l'année. Récemment, vous avez été prêté à Everton, en Premier League anglaise. L'expérience s'est plutôt bien passée. Pouvez-vous nous en parler ? Ce fut une expérience irremplaçable. Le jeu en Premier League est extrêmement rapide. Tous les ballons sont disputés à fond. Il est évident que cela m'a fait progresser. Chaque match à Goodison Park est quelque chose de spécial. Là-bas, vous devez gagner le respect des supporters mais une fois que vous avez réussi, ils sont toujours derrière vous. Si l'occasion se présente à nouveau, je retournerai volontiers en Angleterre. La Coupe du monde 2010 débute dans quelques semaines. Où en sont les Etats-Unis dans leur préparation ? Tout le monde est très impatient d'y être, même si à cause des blessures (Oguchi Onyewu et Charlie Davies seront probablement absents en Afrique du Sud en raison de problèmes physiques), nous avons quelques incertitudes quant à la composition de l'effectif. Si Onyewu et Davies ne sont pas remis à temps, Bob Bradley devra faire des changements. Votre sélectionneur dispose-t-il de suffisamment de solutions pour les remplacer ? Récemment, la solution a été d'utiliser des joueurs à des postes qui ne sont pas les leurs habituellement. Paradoxalement, je pense que cela pourrait nous apporter un plus pendant la Coupe du monde. Il est toujours utile d'avoir des joueurs polyvalents. L'année dernière, vous avez atteint la finale de la Coupe des confédérations. Cela vous a-t-il fait revoir vos ambitions à la hausse pour la Coupe du monde ? Nos ambitions sont très simples : sortir de notre groupe et après, prendre les matches comme ils viennent. Je pense que c'est un objectif réaliste. Quels enseignements avez-vous tiré de votre excellent parcours dans la dernière Coupe des confédérations ? Nous avons réalisé qu'en pratiquant notre meilleur football, nous pouvions rivaliser avec les plus grandes équipes du monde, et même les battre. Ça ressemble à une formule bateau mais en même temps, je ne crois pas que beaucoup d'équipes puissent dire la même chose. Vous débuterez la compétition contre l'Angleterre. Est-ce une bonne chose d'affronter un gros client d'entrée ou auriez-vous préféré débuter contre une équipe a priori moins difficile ? L'ordre des rencontres est ce qu'il est. Notre premier adversaire est l'Angleterre mais peu importe, nous ferons tout pour gagner ce match. On s'occupera du reste après. Cette équipe des Etats-Unis est-elle la plus forte de toutes celles que vous avez connues ? Il est toujours délicat de faire ce genre de comparaisons. Ce que je peux dire en revanche, c'est que cette équipe a la capacité de réussir quelque chose de spécial. Quels seront les points à travailler en vue du match contre l'Angleterre à Rustenburg ? Le plus important sera tout simplement d'être dans la meilleure forme possible. Si tout le monde est au top physiquement, nous aurons de vraies chances de nous qualifier pour les huitièmes de finale. Jusqu'où les Etats-Unis peuvent-ils aller à Afrique du Sud 2010 ? Je ne suis pas prophète, mais comme je le disais tout à l'heure, nous pouvons battre n'importe qui, à condition d'être à notre meilleur niveau. Notre défi sera donc de faire cet effort à chacun de nos matches en Afrique du Sud.