Le président de l'audience près la cour d'Alger, sur demande des avocats, a annoncé jeudi dernier le report de ce procès au 3 juin prochain. Il faut rappeler que les 14 personnes impliquées ont écopé en 2008 de condamnations à des peines allant de 1 à 5 années de prison ferme et avec sursis. Ce nouveau procès en chambre pénale intervient donc suite à l'introduction d'un pourvoi en cassation de la part des 14 inculpés dans cette affaire dont les faits remontent à 2007. A cette époque, le comptable principal, M. T., relevant du ministère des Finances, principal auteur dans cette affaire et condamné à 5 années de prison ferme, s'était «octroyé le droit d'accorder des crédits oscillant entre 10 et 50 millions de centimes à plus d'une dizaine de fonctionnaires et autres employés exerçant au sein de l'université d'Alger et relevant du ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique.» Dans une expertise élaborée par l'Inspection générale des finances (IGF), les enquêteurs avaient mis en évidence l'usurpation de fonction à dessein fallacieux de la part du comptable principal qui, au demeurant et selon le document contenu dans le dossier «n'avait pas les prérogatives lui permettant d'accorder des crédits à la consommation». Suite à une enquête diligentée par le juge d'instruction près le tribunal de Sidi M'hamed en 2008, le comptable ainsi que 17 autres personnes ont été auditionnées par le juge d'instruction. Ainsi et suite à la confirmation des faits par la chambre d'accusation qui avait retenu plusieurs chefs d'inculpation, le procès s'est terminé par la condamnation du comptable à 5 années de prison. Le magistrat présidant l'audience avait prononcé des peines de prison allant de 1 à 5 années à 13 autres personnes dont des peines avec sursis. Par ailleurs, 4 personnes d'entre les 18 inculpées ont bénéficié d'acquittement. Il est à signaler que durant l'enquête, la plupart des bénéficiaires des crédits ont restitué les fonds acquis à l'exception d'une seule personne. Cela n'a pas empêché les magistrats près le tribunal de Sidi M'hamed de les condamner sous le chef d'inculpation de dilapidation de deniers publics et ce, en référence aux faits relevés et confirmés.