Selon l'agence APS, le procès de l'affaire du naufrage du cargo "Bechar" et l'échouage du vraquier "Batna", survenus dans la nuit du 13 au 14 novembre 2004, la veille de l'Aïd el-Fitr et impliquant 6 personnes, dont l'ex-P-DG de la compagnie nationale algérienne de navigation (CNAN), Koudil Ali, a été renvoyé à la prochaine session criminelle. En effet, devant être rejugée par le tribunal criminel d'Alger, avec une nouvelle composition, le motif du report de cette affaire réside dans "l'absence des avocats de deux prévenus", selon le président du tribunal, Benkharchi Omar, qui a ordonné la désignation d'avocats d'office pour les défendre. Par ailleurs, il faut rappeler que le tribunal criminel d'Alger avait déjà jugé cette affaire le 17 mai 2006 et avait, alors, condamné le P-DG de la Cnan, Koudil Ali, le directeur de l'équipement et des techniques, Amour Mohand Ouramdane, le directeur technique des navires, Akhdalen Kamel, l'inspecteur technique du navire "Bechar", Zaoui Saleh, et le directeur d'équipement des navires, "Debah Mostafa", à 15 ans de réclusion chacun. Un verdict qui avait suscité de nombreuses protestations au niveau national et international. Quand au 6e prévenu, qui est l'ingénieur technique chargé du suivi des navires, il avait écopé alors d'une peine d'une année de prison avec sursis. Les 6 prévenus, qui avaient introduit un pourvoi en cassation en 2006, comparaîtront à la prochaine session criminelle et répondront des mêmes chefs d'inculpation qu'en 2006, à savoir "la mise à la disposition du capitaine d'un navire en mauvais état et insuffisamment équipé" et "navigation d'un navire pour lequel le titre de sécurité est périmé", entraînant la disparition du navire et son équipage de 18 personnes. En outre, les avocats présents lors de l'audience ont demandé que le juge devant présider l'audience où seront jugés les 6 prévenus, le magistrat Benkharchi Omar, soit dessaisi de l'affaire car "ayant pris connaissance du dossier quand il faisait partie de la composition de la chambre d'accusation qui a renvoyé l'affaire devant les assises d'Alger en 2006". M Brahimi Miloud a affirmé, dans ce cadre, que les avocats en charge de l'affaire avait saisi au préalable (un mois avant l'audience), le président de la Cour d'Alger en vue de dessaisir le magistrat en question de cette affaire mais "rien n'a été fait", a-t-il dit.