Cinq tableaux de Picasso, Léger, Matisse, Braque et Modigliani ont été dérobés dans la nuit de mercredi à jeudi au Musée d'art moderne de la ville de Paris, dont le système d'alarme ne fonctionnait pas. Le montant total de ce vol s'élève à 100 millions d'euros, selon la direction du musée, situé non loin de la Tour Eiffel. Le parquet de Paris fait état d'un chiffre de 500 millions d'euros, citant la conservatrice du musée. «Le pigeon aux petits pois» de Pablo Picasso, un tableau datant de la période cubiste du maître espagnol, est à lui seul estimé à plus de 22 millions d'euros. «La pastorale» d'Henri Matisse, «L'olivier près de l'Estaque» de Georges Braque, «La femme à l'éventail» d'Amedeo Modigliani et «Nature morte aux chandeliers» de Fernand Léger ont aussi disparu. Les œuvres dérobées faisaient partie de la collection permanente du musée géré par la ville de Paris. Une enquête de police a été ouverte, confiée à la Brigade de répression du banditisme (BRB). Le vol, commis par un ou des individus de toute évidence très organisés, a été découvert par les employés à l'ouverture du musée jeudi matin. Ils ont constaté qu'une baie vitrée avait été brisée à l'arrière de l'aile est du Palais de Tokyo, construit à l'occasion de l'Exposition universelle de 1937. Selon le parquet, un enregistrement de vidéosurveillance montre un homme cagoulé passant par une porte-fenêtre qu'il a simplement fracturée. L'alarme ne fonctionnait pas depuis le 30 mars, la société responsable attendant la livraison d'un matériel de remplacement.