Le tribunal de Theniet El Had devra rouvrir ce dossier suite à l'appel formulé par le procureur de la République. La date du 30 juin a été arrêtée pour la tenue du procès qui, selon notre informateur, sera marqué par de nouveaux éléments d'information introduits dans le dossier. Aucune information n'a filtré sur la nature des éléments en question, mais l'appel formulé par le procureur de la République laisse entendre un rebondissement dans cette affaire qui, faut-il le rappeler, implique 52 personnes dont 22 élus. Notre source indique par ailleurs que «la démarche du procureur vise la révision du procès dans le fond et dans la forme». Autrement dit, «le magistrat aurait opté pour le réexamen de tous les détails relatifs aux faits déjà débattus lors du long procès, et leur corroboration avec les nouveaux éléments introduits». Notre source indique également que sur la base de sources judiciaires, «le procureur aurait été mécontent des peines prononcées à l'encontre des inculpés». Des peines qui, selon lui, «seraient en deçà de celles espérées et qui ne seraient pas adéquates au vu des délits et griefs retenus contres les inculpés, notamment contre les notables et gérants des affaires de la cité». Il convient de souligner, de l'avis de notre informateur qui cite les mêmes sources judiciaires très proches du dossier, que «de nouveaux documents relatifs aux travaux effectués en prévision de la visite du président de la République seraient détenus par la magistrature qui, selon toute logique, donnerait une autre idée sur le préjudice découlant de cette opération de dilapidation de 18 milliards de centimes». Outre ces éléments, notre source affirme qu'il «est probable que suite aux nouvelles investigations, d'autres personnes seraient impliquées dans cette affaire». Au vu de ces rebondissements, il est attendu que le procès prenne une nouvelle tournure. Il est également attendu que ce nouveau procès soit sanctionné par la prononciation de nouvelles peines de prison, voire le durcissement des condamnations déjà prononcées. Doit-on rappeler que lors du dernier procès, qui a duré plusieurs jours, le représentant du ministère public, se basant sur les faits et les expertises confirmant la dilapidation de 18 milliards de centimes, dégagés dans le cadre de la visite du président de la République à Tiaret, avait requis de lourdes peines de prison. Ainsi, à l'issue du procès, le maire de Tiaret, Omar Bekki, a écopé d'une peine de 5 années de prison ferme, tandis que le chef de daïra, M. Ferchouche, a été condamné à 3 ans de prison ferme. 14 autres personnes impliquées et inculpées ont écopé de peines oscillant entre 1 et 2 ans de prison.