En cette période de printemps et comme chaque année, le centre-ville de Blida refleurit avec l'exposition florale. C'est une occasion pour les pépiniéristes d'exposer leurs variétés de fleurs pour la plupart cueillies au niveau de leurs jardins. Malgré la variété mise à la portée des citoyens, il n'en demeure pas moins que contrairement à un passé récent, les fleuristes de la ville de Blida ne connaissent pas cette affluence. Quoique Blida fut réputée pour être la ville des roses, les fleuristes de cette ville se plaignent du manque d'approvisionnement en fleurs et en particulier de la rose. «Le béton a pris le dessus sur les jardins», nous dira l'un d'eux qui n'arrive pas à s'expliquer le trabendisme qui a touché même cette activité. Afin de répondre positivement à la demande de leur clientèle, certains fleuristes se voient obligés, à une certaine période de la saison, de s'approvisionner auprès d'importateurs de roses du Maroc et même des Pays-Bas, car la floraison des nôtres ne sera pas prête avant le mois d'avril semble-t-il. Les quelques roseraies qui restent dans les alentours de la ville de Blida n'ont pas connu de développement. Or, on ne manquera pas de souligner que la ville de Blida était l'une des rares villes du pays à disposer de sa propre pépinière. Ce qui lui permettait non seulement de réhabiliter régulièrement ses espaces verts, mais approvisionner les communes qui sollicitent des plants. Si par le passé, le passager qui traversait certains quartiers du chef-lieu était attiré par une senteur de parfum qui se dégageait des plantes d'ornement que chaque maison protégeait scrupuleusement, aujourd'hui peu de gens préservent cette tradition, pour ne pas dire que la ville a perdu de ses valeurs et de sa propreté au profit des sachets en plastique.