Boubekeur Benbouzid, ministre de l'éducation nationale, a effectué hier une tournée dans la wilaya de Blida où il a inspecté des centres d'examen où se déroulent les épreuves du bac, le centre régional de regroupement des copies des épreuves du bac ainsi qu'un centre de correction des épreuves du BEM. Intervenant après les explications du chef de centre sur le rôle de cette structure, le ministre a souligné que personne ne connaît la destination des copies des candidats. A ce propos, le ministre soulignera que l'organisation mise en place pour les différents examens de fin d'année est transparente, rappelant que les sujets des épreuves ne sont connus que par une commission qui demeurera en quarantaine avant et pendant la période des examens. Il a affirmé que «les résultats obtenus par les élèves qui ont passé l'examen de fin de cycle primaire (85% à la première session) sont une image concrète, juste et objective que les réformes (de l'éducation, ndlr) commencent à donner leurs fruits. Le primaire a déjà été réformé et la question - avons-nous réussi ces réformes ? - a pour réponse oui, nous les avons réussies et pleinement». Il a insisté en rappelant que les résultats obtenus sont là pour le prouver et que, déjà au deuxième jour de la correction du BEM, «les notes que j'ai vues un peu partout augurent d'une bonne réussite pour le BEM et j'espère qu'il en sera de même pour le baccalauréat». Ainsi, et pour la tenue des trois examens (entrée en 6e, BEM et baccalauréat), l'Etat a dégagé une enveloppe de 5 milliards de dinars qui ont servi à la prise en charge des 600 000 fonctionnaires désignés pour assurer la surveillance et la correction des trois examens, la restauration des candidats et des surveillants ainsi que toutes les dépenses y afférentes. Le ministre a en outre tenu à rendre hommage «à tous ces soldats de l'ombre qui ont fait un travail formidable que nous devons encourager». En réponse à une question sur la surcharge de certaines classes, surtout au niveau du moyen, M. Benbouzid a déclaré que son ministère compte arriver à une moyenne de 25 élèves par classe d'ici deux années. Il a rappelé que 500 lycées seront construits au cours des prochaines cinq années ainsi que 500 CEM, et la restauration de dizaines d'autres, «et ce sont ces établissements qui nous aideront à ramener le nombre d'élèves par classe à un niveau acceptable». Après avoir rappelé toutes les réalisations de son secteur, le ministre a affirmé : «Nous n'entendrons plus parler d'école sinistrée comme par le passé, et ceux qui font encore douter de la réussite des réformes de l'enseignement entreprises en Algérie ne le font qu'à cause de la langue française. Mais je leur dirai que le français ne sera jamais la langue d'enseignement en Algérie. C'est l'arabe qui sera la langue de l'école», a-t-il ajouté. Il y a lieu de souligner que le ministre de l'Education a entamé sa visite par le lycée Omar Ibn Khettab au chef-lieu de la wilaya où 457 candidats passent leur baccalauréat. Mettant à profit sa visite en présence des autorités de la wilaya, M. Benbouzid n'a pas manqué d'engager un dialogue avec les candidats sur le niveau des épreuves. Quoi qu'il en soit, au niveau de cet établissement comme d'ailleurs au niveau du lycée Belkacem El Ouzeri, le ministre s'est montré satisfait par l'organisation mise en place par l'ensemble des encadreurs.