L'Angleterre espère retrouver vendredi contre l'Algérie le vrai Wayne Rooney, après une prestation discrète de l'attaquant contre les Etats-Unis (1-1) lors de la première journée du groupe C du Mondial 2010. Un joueur clé. Il est à peu près inconcevable que nous gagnions le Mondial sans Wayne Rooney devant. L'avis du héros de la finale de 1966, Geoff Hurst, est partagé par toute une nation. Aucune grande sélection ne semble aussi dépendante d'un joueur, pas même le Portugal de Cristiano Ronaldo et l'Argentine de Leo Messi. Les Anglais attendent de Rooney qu'il soit leur Pelé (1970), leur Maradona (1986). Quelle forme ? Il a joué un nombre incroyable de matches cette saison. Il est rincé. Depuis une blessure à une cheville fin mars, il n'a jamais retrouvé son éclat et a accumulé les pépins physiques. Lundi, il n'a pas pris part à l'entraînement en raison d'un coup reçu sur une cheville. Sans gravité, affirme sa fédération. Les Américains l'ont maîtrisé, Jay DeMerit le suivant comme son ombre pendant que son partenaire de charnière central Oguchi Onyewu restait vigilant en couverture. Les milieux Michael Bradley et Ricardo Clark sont également descendus le taquiner. Wayne Rooney est conscient de ne plus être assez efficace avec les Trois Lions. En sélection, il n'a pas marqué depuis un but contre la Croatie en septembre. Un silence éloquent pour un joueur qui a fait trembler les filets 34 fois pour Manchester United. Selon son équipier en club Gary Neville, elle aurait en plus l'avantage de densifier le milieu, ce qui ne sera pas un luxe si l'Angleterre doit affronter une équipe comme l'Espagne. Mais jusqu'à preuve du contraire, la formule de Fabio Capello est un 4-4-2, une association de Rooney avec un Emile Heskey courageux mais inefficace devant le but, et un Gerrard relégué sur l'aile gauche.