Après la première défaite concédée par l'Algérie face à la Slovénie (1-0), l'entraîneur Rabah Saâdane avait textuellement déclaré, «nous sommes en apprentissage». Cinq jours plus tard, cette même équipe algérienne réalise un exploit de taille en tenant en échec l'Angleterre de Fabio Capello et son armada de stars mondiales menées par un certain Rooney. Ce même Rooney qui profitait de chaque sortie médiatique pour affirmer, que l'Angleterre allait facilement gagner ce match contre l'Algérie. Vendredi 18 juillet au «Green point stadium» de Cape Town, l'équipe algérienne a démontré à tout le monde et en particulier, à l'insolent Wayne Rooney, que les «Verts algériens» ne se brisent pas aussi facilement. Mieux encore, les hommes de Rabah Saâdane ont donné une vraie leçon footballistique à Rooney et tous ceux qui ont douté de cette équipe algérienne. Une équipe bien en place, des joueurs hyper motivés et bien décidés à réaliser quelque chose de spécial lors de cette première historique et il ne manquait que cette petite victoire pour classer comme il se doit ce dossier anglais. Il est vrai que le 0 à 0 final était considéré comme une victoire face à l'un des plus grands favoris de cette 19e édition de Coupe du Monde, mais selon un avis unanime, personne n'aurait crié au scandale en cas de victoire des Verts contre l'Angleterre qui, malgré la présence du duo de choc Gerrard-Lampard et la présence d'un certain Wayne Rooney, convoité par le Real Madrid, n'a même pas réussi à développer son jeu ni même se créer des occasions nettes de scorer. C'est dire, qu'en face, il y avait bel et bien une équipe algérienne petite certes, sur papier, mais nettement plus grande sur le terrain. C'est en tout cas, l'avis des plus grands spécialistes et techniciens. D'ailleurs, l'entraîneur italien des «Three Lions», était très clair dans ses déclarations d'après-match: «C'est incroyable de faire tant d'erreurs techniques, de perdre autant de ballons, de faire autant de mauvaises passes. C'est comme si les joueurs n'arrivaient pas à se débarrasser de la pression qui, c'est vrai, est forte. Ce n'est pas l'équipe d'Angleterre que je connais. Je connais ces joueurs, je connais leurs qualités», a-t-il lancé. Des propos qui démontrent toute l'impuissance et la faiblesse de cette équipe anglaise qui a été surprise par une époustouflante équipe algérienne. Après la bonne prestation du premier match contre la Slovénie malgré la défaite et après ce beau 0 à 0 face à l'Angleterre et au vu de l'excellente prestation de Yebda, Lacen, Boudebouz, Halliche, Kadir et compagnie, les Algériens commencent sérieusement à rêver quant à la qualification pour le prochain tour. Il fallait juste voir la grande liesse à travers les quatre coins du pays et même partout à travers le monde, que ce soit chez nos voisins maghrébins, en Europe, en Amérique ou ailleurs, pour comprendre, qu'on y croit dur comme fer en cette fameuse qualification. Désormais, il faut juste y croire jusqu'au bout en tâchant d'aller de l'avant sans se poser de questions. Et on ne le redira jamais assez qu'impossible n'est pas algérien. On sait tous, que cette équipe manque cruellement de bons attaquants de la trempe des Kalem, Lalmas, Betrouni, Madjer, Assad, Bensaoula, Tasfaout et autres, mais les Boudebouz, Matmour, Ziani, Yebda et consorts sont en mesure de relever tous les défis y compris les plus difficiles comme celui de mercredi prochain face aux Etats-Unis où une éventuelle victoire pourrait nous permettre de réaliser un autre exploit historique, celui de se qualifier pour le prochain tour. En attendant, c'est toute l'Algérie qui rêve et personne n'est en mesure d'empêcher tout un pays de rêver. La balle est désormais, dans le camp des joueurs et de leur entraîneur qui auront la lourde tâche de faire rêver notre belle Algérie et notre beau peuple. Rendez-vous donc, mercredi prochain à Johannesburg pour en savoir un peu plus sur la prochaine sortie des Verts contre les USA pour le compte de la 3e et dernière journée de ce groupe C.