Les paraboles qui ornent les façades des immeubles disparaîtront au mois de septembre, selon Abdelmalek Boudiaf, wali de Constantine, qui s'est montré intransigeant hier face aux élus, aux représentants de la société civile et à la presse. Cette décision risque de faire face, en plus de la résistance de la population, à des problèmes d'ordre purement technique. En tout cas, le wali faisant part ainsi de son intention d'éradiquer les antennes paraboliques qui ont poussé comme des champignons sur tous les toits et façades en n'épargnant ni les grandes artères ni les petites ruelles, n'a pas dévoilé si un nouveau mécanisme sera mis en place au même titre que des dispositions d'ordre pratique dans l'attente d'un texte en préparation depuis au moins trois ans par le ministère de la Poste et celui de l'Environnement. Il est à rappeler qu'avant la sortie du wali de Constantine, il y avait celle du wali d'Alger en 2009, qui n'a pas été menée jusqu'au bout car le décret de wilaya n'a pas été suivi par des mesures d'accompagnement, telle l'alternative proposée aux citoyens en remplacement des paraboles qui seront ôtées des terrasses des immeubles. Il est à rappeler également que cette décision a été source de polémique du temps du ministre de la Poste qui avait évoqué la question avant que son successeur Hamid Bessalah ne reprenne le relais en affirmant que les 20 millions d'assiettes paraboliques installées «ne seront plus tolérées» et que «les paraboles individuelles de télévisions par satellite seront interdites». L'actuel ministre de la poste et des technologies de l'information Moussa Ben Hamadi devrait mener à terme le projet de loi qui favorisera le recours à de nouvelles techniques, à savoir les paraboles collectives. Quant au wali de Constantine qui n'annonce aucune mesure dans ce sens sauf la date limite de la tolérance de son département, il précisera qu'il faut redonner à Constantine un visage plus esthétique. Sur un autre registre, M. Abdel Malek Boudiaf annonce l'installation dès aujourd'hui d'une commission composée des représentants de la poste et d'Algérie télécom ainsi que des opérateurs en téléphonie, Nedjma et Djezzy, en vue d'établir une étude sur les installations des antennes relais sur les toits des maisons. «Je ne veux pas alarmer mais il faut revoir ces installations, notamment à proximité des écoles», a-t-il souligné. Ces opérateurs devront donc revoir leurs installations.