Pour atténuer quelque peu l'effet désastreux du spectacle hideux qu'offrent nos villes avec les assiettes paraboliques accrochées aux balcons, terrasses et fenêtres, il est question de revenir à la formule des paraboles collectives. Mais ceci n'est qu'une étape avant de supprimer définitivement ces assiettes et ce, par le recours aux technologies de pointe dont les modalités sont actuellement à l'étude également. En marge d'une visite d'inspection qu'il a effectuée, hier, dimanche, dans la wilaya d'Oran, Hamid Bessalah, ministre des TIC, a affirmé que son département étudie actuellement les moyens de faire face «au phénomène de prolifération anarchique des paraboles dans les immeubles altérant leur cachet architectural». Les services concernés s'attellent, a-t-il dit, à l'étude des modalités de promotion du réseau de la communication avec l'usage de technologies de pointe susceptibles d'éradiquer, à l'avenir, ce phénomène et de se passer progressivement des paraboles. La nouvelle procédure envisagée permettra, si elle vient à être concrétisée, à «débarrasser» nos villes enlaidies par des milliers d'assiettes plantées sur les façades. Les pouvoirs publics n'ont cessé d'appeler, ces dernières années, à une politique d'urbanisme, plusieurs plans d'aménagement urbain ont été élaborés par l'ex-ministère délégué chargé de la Ville, mais sur le terrain nos villes demeurent toujours hideuses et loin des standards internationaux en la matière. Le département ministériel chargé de la Ville a disparu et les projets sont renvoyés aux calendes grecques. La mise en œuvre de la nouvelle initiative du ministère des Technologies de l'information et de la communication nécessite le concours des collectivités locales et de la société civile car il faut reconnaître qu'il est aujourd'hui difficile de convaincre nos «citadins» d'un changement de comportement. A moins que le projet de loi en question ne comprenne des mesures dissuasives à l'encontre des citoyens qui pourraient refuser d'enlever leurs assiettes paraboliques des façades des immeubles. La commune d'Alger-Centre a, rappelons-le, montré la voie en appelant les habitants à placer leurs assiettes paraboliques et climatiseurs sur les terrasses des immeubles. Le premier responsable de cette commune, Tayeb Zitouni, avait déclaré, en décembre dernier, que les occupants des immeubles seraient obligés de respecter cette mesure visant à redonner à la capitale son visage d'antan. «Des mises en demeure seront adressées aux citoyens ne respectant pas cette directive», avait affirmé Tayeb Zitouni. Toutefois, la mise en œuvre de cette démarche est entravée par le fait que plusieurs terrasses sont actuellement occupées par des familles. La première étape est donc celle de nettoyer ces terrasses et de lancer une campagne de sensibilisation dans ce sens. Mieux vaut tard que jamais…